Un journaliste de La Repubblica est parvenu à entrer en contact téléphonique avec une jeune Yézidi de 17 ans, détenue à Raqqa. Cet entretien a été encouragé par les combattants de l’EI, qui ont laissé à des prisonnières leur téléphone mobile pour qu’elles révèlent au monde les «punitions» que doivent subir les «infidèles». Selon le Middle East Media Research Institute (MEMRI, deux à trois mille femmes et jeunes filles Yézidis et chrétiennes seraient détenues par les islamistes en Syrie et en Irak. «Ces prisonnières de l’Etat islamique (EI) sont traitées comme des esclaves. «Nos tortionnaires n’épargnent personne. Ils s’en sont même pris à des petites filles de moins de 12 ans. Certaines sont devenues muettes à force d’être abusées par les djihadistes. Beaucoup de mères ont tenté de se suicider après ça», a témoigné l’adolescente. Et de donner des détails encore plus sordides: «Les membres de l’EI procèdent à des viols collectifs plusieurs fois par jour. Ils nous traitent comme des esclaves. Ces hommes nous battent et nous menacent de mort si nous osons résister. Nous avons déjà demandé à de nombreuses reprises à nos geôliers de nous exécuter. Mais ils refusent car nous sommes leur butin de guerre, leurs choses. (…)