Presses de la Cité, 7 mai 2014, 500 pages
Résumé de l'éditeur :
Il court vite, Jamal, très vite. A cause de sa prothèse à la jambe et autres coups du sort, il a un destin à rattraper et l'ambition de devenir le premier handicapé à réaliser l'une des courses d'endurance les plus ardues du monde, l'Ultra-Trail du Mont-Blanc.
Parti s'entraîner, ce matin de février, sur la plus haute falaise d'Europe, il a d'abord remarqué l'écharpe rouge accrochée à une clôture ; puis la vision d'une femme, incroyablement belle, les yeux rivés aux siens, prête à sauter dans le vide. Ils sont seuls. Le temps est suspendu. Ultime recours, Jamal lui tend l'écharpe, mais la femme bascule. Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, Jamal trouve le corps inerte de l'inconnue, un filet de sang qui s'échappe du crâne.
A son cou, l'écharpe rouge. Ceci est la version de Jamal. La vraie ?
Mon avis :
Ah, Etretat, ses falaises, et ses cadavres......
C'est dans ce décor battu par les vents de février que Michel Bussi nous emmène cette fois-ci.
Nous suivons Jamal, qui nous raconte son histoire et ses interrogations. Tout va mal pour lui dans ce récit, mais, si il nous le raconte, c'est que cela se finit plutôt bien, non ?
Chaque chapitre commence par une question reprenant une phrase du chapitre précédent qui fait vaciller nos certitudes.
Personne n'est vraiment celui qu'il prétend être, et l'on se demande si l'auteur ne nous refait pas le coup de "Shutter Island", ou si, finalement, le meurtrier n'est pas le narrateur. Je ne vous en dirais pas plus.
J'ai bien aimé la bande son en toile de fond des Rita Mitsouko et de leurs histoires d'amour qui finissent mal, en général.
Je me suis cassée la tête sur la théorie de Robert Axelrod et son dilemme du prisonnier appliqué au présent roman.
Toutefois, le récit est parfois un peu bavard, et je me souvenais d'un auteur plus efficace dans sa narration.
L'image que je retiendrai :
Celle de l'écharpe rouge Burberry, arme du crime mais aussi pièce centrale de l'élucidation de tous ces meurtres.