M.Benaudo est venu faire une conférence à Ampus , vendredi 12 septembre 2014, invité par Emporium à traiter du sujet : "Chemins de fer de Provence", conférence qui a passionné le public venu nombreux pour la reprise d'Emporium.
La société des Chemins de fer de Provence (CP) a été créée en 1925 pour se substituer à la Compagnie des chemins de fer du Sud de la France (SF) dans la gestion du réseau de lignes secondaires que celle-ci avait établi dans les Alpes-Maritimes, le Var et les Basses-Alpes (aujourd'hui Alpes-de-Haute-Provence) .
Cette société a aujourd'hui disparu, ainsi que deux des trois lignes qui composaient le réseau, mais le nom de Chemins de fer de Provence reste attaché à la ligne Nice - Digne, seule restant en activité.
En 1860, le Comté de Nice est rattaché à la France. Très vite, la Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) prolonge son « artère impériale » jusqu'à Nice. Mais cette unique ligne ignore complètement l'arrière-pays et représente un détour important pour aller à Grenoble ou en Savoie. Dans le même temps, les habitants des environs de Grasse, déjà mécontents d'être séparés de leur département d'origine, se voient ignorés par la ligne, qui reste en bord de mer. Ce mécontentement rejoint celui des habitants du haut-Var, ignorés au profit de Toulon. Enfin, les autorités militaires s'inquiètent de la fragilité de cet unique accès à Nice ; une coupure de la voie en 1872 montre l'intérêt d'une autre liaison.
En 1879, le Plan Freycinet prévoit la construction de nombreuses lignes d'intérêt local, parmi lesquelles :
- Digne à Draguignan, par ou près de Castellane - 115 km
- Draguignan à Cagnes, par Grasse - 75 km
- Draguignan à Mirabeau, par Barjols - 96 km
- Nice à Puget-Théniers - 56 km.
Nice obtient en 1881 l'ajout d'une liaison de Nice à Grasse par Vence et la jonction de Puget-Théniers à Digne en remplacement de Digne - Draguignan.
En 1884, la société PLM, qui avait entrepris quelques travaux au départ de Digne, renonce à poursuivre.
La Compagnie des chemins de fer du Sud de la France (SF) est alors créée, mais les projets sont revus à la baisse. En particulier, il n'est plus question de voies à écartement normal mais de voies métriques (écartement de 1 mètre), afin de permettre la création de courbes plus serrées dans les reliefs difficiles .
Le "réseau Sud-France" (S.F.) comprendra finalement 3 lignes principales :
- de Nice à Digne par Puget-Théniers, soit 150 km
- de Nice à Meyrargues (Bouches-du-Rhône) par Grasse et Draguignan, soit 210 km
- de Toulon à Saint-Raphaël par la côte, soit 100 km, plus 10 km pour l'antenne Cogolin - Saint-Tropez
soit plus de 450 kilomètres, auxquels s'ajoutèrent plusieurs antennes dans les vallées affluentes du Var, les tramways des Alpes-Maritimes (TAM).
La ligne du littoral varois est la première que les CP décident de « diéséliser » conjointement avec le Conseil général du Var, qui lance un appel d'offres le 5 janvier 1934, et suite à la proposition de rames doubles composées d'une motrice et d'une remorque soumise par les établissements Brissonneau et Lotz de Creil, passent commande de dix unités le 16 février 1934.
On disait wagons de marchandises mais voitures de voyageurs , le tout dans le même train. 2 classes : la 1° et la 2° avec siège en bois.Pas de 3° ,depuis 1956. Pas de train à Ampus mais à Figanières, le trains transportait le minerai de fer.
A l'apogée des chemins de fer de Provence , entre 1911 et 1914, plus de 800 000 voyageurs étaient transportés chaque année.Après la guerre , ce fut le déclin et les cars remplacèrent peu à peu les lignes de chemin de fer.
Le Bureau d'emporium remercie sincèrement M. Banaudo pour sa prestation ainsi que Pierre Perdigon , fidèle d'Emporium, grâce à qui la venue de M. Banaudo a été possible.
Je dédie cet article à mon cousin Jean CORNILLE , décédé, employé à la SNCF, qui aurait adoré la soirée d'Emporium.