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L’hydrolienne entre deux eaux

Publié le 13 septembre 2014 par Blanchemanche
#transitionénergétique #énergiesmarines
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L’hydrolienne Blue Shark Power System semble tout droit sortie d’un film de James Bond. Ce qui n’est guère surprenant quand on connaît le parcours atypique de son promoteur. Philippe Rebboah, juriste international, était producteur de cinéma avant de se lancer corps et âme dans les énergies marines
8L’homme est cependant loin d’être une tête brûlée. « Notre aventure a demarré au début des années 2000. Aux Pays-Bas d’abord, puis assez rapidement en Italie puisque c’est un chercheur italien qui est à l’origine de notre hydrolienne. Là-bas nous avons travaillé avec des universités, dont celle de Naples pendant près de 10 ans. Nous avons testé plusieurs modèles de turbine. L’année dernière, en 2013, nous avons pu tester avec succès une machine grandeur nature dans la lagune de Venise malgré des courants très faibles, de l’ordre de 1,5 m/s » explique Philippe Rebboah. L’homme est resté volontairement discret. « Je ne voulais pas m’avancer avant d’être certain d’avoir une technologie aboutie » précise-t-il.72Aujourd’hui son hydrolienne au profil de squale cumule les avantages et affiche des performances impressionnantes. « Elle ne pèse qu’une quinzaine de tonnes, soit dix fois moins que ses concurrentes. Elle ne repose pas sur les fonds marins, mais flotte entre deux eaux, à 15 mètres de profondeur, là où les courants sont les plus forts tout en respectant l’environnement. Le carénage des turbines emprunte ses profils « diffuseurs » à la technologie aérospatiale, ce qui optimise les performances des hélices d’environ 60%…» énumère le président de Blue Shark Power System qui pense parvenir à un prix du MW 4 à 5 fois inférieur à celui des technologies concurrentes, voire encore plus faible en fonction des contextes (économiques mais aussi hydrologiques : plus le courant est puissant plus la taille de la machine est réduite).1Sa société vient de s’installer en Aquitaine, dans la pépinière-incubateur de l’écoparc de Blanquefort et a bénéficié d’une aide de 618 730 € de la part du Conseil régional d’Aquitaine. Il faut dire que son arrivée suscite de nombreux espoirs. « Nous sommes prêts à lancer la production en série » assure Philippe Rebboah qui dit déjà disposer de commandes notamment au Vietnam, en Chine et auBrésil pour des fermes pilotes de 5 machines à l’horizon 2016. D’ici là, son quatrième modèle d’hydrolienne flottante devrait être construit au chantier Couach, à Gujan-Mestras pour être immergée au Verdon début 2015. A moins qu’il ne remporte l’appel à manifestations d’intérêt (AMI) pour les fermes pilotes d’hydroliennes du raz Blanchard, au large du cap de la Hague (Manche).Mais l’entrepreneur ne quittera pas l’Aquitaine : « Il y a ici des atouts extraordinaires : une expertise unique dans les matériaux composites et l’industrie aérospatiale, des équipes de recherche très dynamique et enfin le port du Verdon avec ses containers prêts à embarquer nos machines pour l’export », s’enthousiasme-t-il.Crédits photos © Blue Shark Power Systempar http://www.faiteslepleindavenir.com/2014/07/08/lhydrolienne-entre-deux-eaux/

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