Du 18 septembre au 23 octobre 2014
Vernissage le 18 septembre à partir de 18h30
Un rideau, de ceux utilisés pour maintenir à distance les insectes déplaisants, piège des mouches artificielles ordinairement employées pour la pêches. Une collection des cornes devient un bouquet. Deux exemplaires d’une même carte IGN sont assemblés par tressage devenant ainsi mêlées, totalement illisibles malgré leur similitude initiale.
Si l’artiste procède par assemblage d’objets existants, elle s’inscrit aussi souvent dans une démarche sculpturale plus traditionnelle en ayant recours au moulage. Ainsi, elle réalise une peau de sanglier en grès. Mais invariablement elle introduit une perturbation qui crée une rupture entre la matérialité de la sculpture et ce qu’elle représente : des assiettes en faïence portent les empreintes d’un pneu sans qu’aucune autre altération qu’aurait dû entrainer un tel geste ne soit visible
Avec humilité, Marie Sirgue transforme des objets univoques en pièces polysémique. Elle fait naître la curiosité et l’émerveillement là où d’ordinaire nous ne voyons que le banal et l’insignifiant.