Dissection des responsabilités encourues dans le scandale des hormones de croissance

Publié le 22 mai 2008 par Aurélia Denoual

Après trois mois et demi d’audiences au tribunal correctionnel de Paris, deux vice-procureurs se sont relayés durant cinq heures pour un réquisitoire, devant faire la part des responsabilités encourues à l’occasion de l’accumulation invraisemblable d’imprudences et de négligences commises dans le scandale des hormones de croissance,distribués à 1 698 enfants dont 114 sont morts de la maladie de Creutzfeldt Jacob.


Le quantum des quatre peines de prison avec sursis, deux de quatre ans, une de deux et une dernière d’un an sont, selon l’une des vice-procureurs, sans rapport avec les graves fautes d’imprudence et de négligence commises dans la collecte, le conditionnement et la distribution de cet hormone, fabriquée à partir de l’hypophyse prélevée sur des cadavres et avec la douleur des familles des enfants décédés.


Cette mansuétude du parquet dans son réquisitoire, qui se conclut aussi par trois demandes de relaxes, peut s’expliquer par l’âge des présumés responsables, pour des faits qui remontent aux années quatre-vingt.