Haven // Saison 5. Episode 1. See No Evil.
C’est un choix judicieux que de reprendre les évènements là où on les avait laissé l’an dernier à l’issue de la saison 4. Ce premier épisode de la saison 5 se devait de donner du sens à la saison 4. La saison 4 partait d’une bonne intention mais elle était partie dans tous les sens et à son issue c’était donc devenu complètement illisible sans que l’on ne sache réellement ce qui se passait. C’était une saison pleine de potentiel, une belle histoire, mais qui s’est achevée en cacahuète grillée et c’est tout sauf ce que je voulais voir dans la série. J’avais donc un peu d’espoir que cette saison 5 de tente de changer un peu la direction de la série en nous donnant l’occasion de faire table ras du passé mais il n’en est rien. Le but n’est apparemment pas de faire table ras du passé et encore moins d’oublier tous les problèmes de la série. Cet épisode était donc assez long dans son ensemble et il ne se passe malheureusement que très peu de choses. Il y avait du potentiel pour faire beaucoup plus mais les scénaristes ne s’amusent malheureusement pas suffisamment et du coup ils patinent rapidement. Je sais bien qu’ils doivent quitter un peu leur mécanique mal pensée et que ce n’est pas facile à faire en reprenant quelques minutes après la fin de la saison 4 mais ils auraient dû le faire malgré tout.
L’an dernier, j’arrivée de Jennifer était une bonne idée mais étant donné que l’actrice a décidé de ne pas revenir dans la série, je suppose que Duke va revenir vers Audrey dans ce triangle amoureux qui ne cesse de s’arrêter et qui commence à devenir légèrement pompeux à mon goût. Car oui, Haven doit sortir de ses propres problèmes et ce n’est pas en revenant sur le passé qu’elle va le faire. Surtout que Jennifer était un bon personnage l’an dernier, elle était même devenue l’un de mes préférés si mes souvenirs sont bons. C’était aussi une bonne idée que de voir Duke enfin avoir la chance d’avoir une femme à lui et pas cette romance plein de sous entendu qui ne fonctionnait pas vraiment avec Audrey. Avec Mara (Audrey en version bad-ass et complètement folle), on va donc tenter de nous faire passer un agréable moment. Nathan va passer son temps dans l’épisode à la chercher et Mara cherche un portail afin de pouvoir retrouver… William. Tout cela manque cruellement de forces car Mara a beau être un personnage d’action, elle n’agit pas tant que ça. Ce n’est pas en tuant à tout va, en tirant dans tous les sens que l’on va faire d’elle un bon personnage. Sa quête, bien qu’intéressant, n’en reste pas moins ridicule car l’épisode en fait trop (et l’on sait pertinemment qu’elle ne va pas trouver de portail, ce serait trop facile une fois de plus).
Permettre de faire revenir Audrey n’est pas non plus la meilleure idée de l’épisode. Mara aurait été une bonne idée plus longtemps (même si je suppose que l’on en a pas fini avec elle). Ce premier épisode est donc assez confus dans son ensemble. Nathan, Duke, etc. tout le monde s’active pour retoruver Mara et Jennifer (même si l’on sait que cette dernière ne va pas revenir) et Vince a peur pour Dave. Voilà à quoi on pourrait résumer cet épisode. Il était sensé donner envie de voir la suite de la saison mais il ressemble beaucoup trop à une nouvelle conclusion de la saison précédente. Comme s’ils n’avaient pas eu suffisamment de temps l’an dernier pour tout conclure. Il n’y a pas vraiment de pistes pour la suite de la série si ce n’est ce portail (et franchement, je n’en peux vraiment plus de cette histoire de William et de grange cachée, c’était l’une des meilleures idées de l’an dernier qui a été tellement mal exploitée que c’est devenu la pire idée de la série). De plus, Audrey revient un peu trop facilement et rapidement, comme si Haven ne voulait pas trop se servir de Mara alors qu’au fond ce n’était pas une mauvaise idée de voir Emily Rose sous un angle nouveau. Ainsi, ce retour est donc assez peu efficace. Je m’attendais à bien mieux et de me dire qu’il y a encore 25 épisodes cette saison… j’ai peur.
Note : 3.5/10. En bref, ça rame dans tous les sens pour nous emmener ailleurs. Dommage, c’est globalement raté.