L’antisémitisme reprend du poil de la bête… Elle est toujours aussi immonde.
Probablement dopé par la crise israélienne à Gaza, et libéré par l’influence souterraine mais bien réelle de la galaxie Dieudonné-Soral et autres conspirationnistes, l’antisémitisme atteint des sommets en France. Il ne s’agit pas d’un ressenti, mais d’une réalité, mesurée par le « Service de protection de la communauté juive (SPCJ) qui s’appuie sur des données du ministère de l’Intérieur. Les actes antisémites ont connu une hausse de 91 % entre janvier et juillet 2014. Sur cette période de l’année, le SPCJ recense ainsi 527 actes antisémites, contre 276 sur les sept premiers mois de 2013. […] D’après ce même rapport, l’antisémitisme représente aujourd’hui 40 % des actes racistes en France, alors que la communauté juive ne pèserait que 1 % de la population française ». (source)
A la vue de cette réalité d’un racisme qu’on pensait disparu après l’horreur absolue de la Shoah, je ne remercie pas les abrutis qui, y compris dans mon propre camp politique hélas, mélangent tout et tolèrent n’importe quoi en se masquant sous l’étiquette cynique, et un peu faible puisqu’elle ne trompe plus personne, de l’anti-sionisme. Comme l’antisémite, celui qui désigne le juif en temps que tel responsable de tous les maux de la terre est un raciste, point barre. Ils se trompent d’ennemi. Les anti-capitalistes qui répandent l’amalgame juif=finance=mondialisation à combattre sont des imbéciles. La religion n’est en effet à mon sens qu’un paravent facile dans le conflit israélo-palestinien. La réalité de l’injustice que subit le peuple gazaoui me semble bien davantage le fait de l’extrême droite et des nationalistes israéliens qui ont phagocyté le gouvernement, quand bien même ces gens là s’orneraient des oripeaux d’un fanatisme religieux inacceptable là comme ailleurs… Aucune religion n’a jamais demandé de tuer qui que ce soit, et surtout pas des femmes et des enfants, ni de bombarder des écoles. Pas plus que de décapiter des journalistes. Ne pas confondre religion et barbarie, même pour un athée, me semble être la clé de conduite à mettre dans la serrure de sa compréhension du monde pour tout humaniste qui se respecte. Ne pas se tromper de colère.