Le melon « Passion fatale »

Par Hubjo @conseilresto

Fiche technique : Melon en surprise parisienne

Pour : 4 personnesTemps de préparation : min Temps de cuisson : min Ingrédients
  • Melon Charentais ou Cavaillon : 4
  • Abricots : 200 g
  • Ananas : 1/2
  • Fraises : 250 g
  • Groseilles : 120 g
  • Poire Williams : 1
  • Porto : 10 cl
  • Sucre glace : 50 g
  • Raisin blanc : 50 g
  • Sucre : 150 g
  • Menthe fraîche : 1/2 botte
  • Marasquin : 10 cl

Préparation

L’histoire du melon est difficile à cerner en raison de la confusion fréquente avec le concombre, autre espèce du genre Cucumis, et avec la pastèque. Originaire des zones sèches d’Afrique, le melon a été domestiqué en Égypte au cours du IIIe millénaire avant notre ère. Il faisait partie du repas des morts et était à ce titre représenté sur les murs intérieurs des tombes. C’était une variété oblongue, encore cultivée aujourd’hui. Le melon est aussi signalé en Mésopotamie et dans l’est de l’Iran au début du II e millénaire avant J.-C. On retrouve aussi des traces très anciennes du melon en Inde et en Chine, ce qui laisse penser, selon Michel Pitrat ‘(Histoires de légumes), que ce fruit a été domestiqué indépendamment dans ces trois pays à partir de la plante sauvage africaine qui aurait migré. D’Égypte, le melon gagne la Grèce quatre siècles avant notre ère. Mais les Grecs n’auraient découvert le fruit rond et sucré qu’au pemier siècle après J.-C., en même temps que les Romains. en France, le melon se fait discret pendant tout le moyen Age, même s’il figure dans le Capitulaire de Charlemagne. C’est à la Renaissance, avec l’introduction du Cantaloup, fruit à chair fine et juteuse, que le melon va accéder à la gloire. Le Cantaloup, qui tire son nom d’une villégiature des papes aux environs de Rome, Cantalupo, arrive d’Italie en 1495. Il s’adapte bien au climat de la Provence et du Languedoc. Mais l’engouement est tel que le nord du pays veut aussi le cultiver. Les jardiniers déploieront des trésors d’ingéniosité pour « corriger l’aspreté des froidures » (d’après olivier de Serres, en 1600) : feux pour réchauffer les plants, couvertures nocturnes, châssis, cloches de verre, culture sur couches chaudes de fumier, tout est mis en œuvre pour faire pousser et mûrir le fruit convoité. Le melon est alors, écrit jacques Pons, médecin du roi Henri IV, « l’objet des empressements universels »(…) On ne peut faire un seul repas sans sa participation, on en sert des pyramides et des montagnes, comme s’il fallait en user jusques à en être suffoqué ». Quatre empereurs et deux papes auraient payé de leur vie cette folle passion. Selon une fort sympathique croyance de l’Espagne andalouse du XIIe siècle rapportée par l’agronome Ibn al Awwâm, « jouer de la flûte, battre du tambour et chanter au milieu des melonnières » permettait d’obtenir des fruits plus savoureux.

Melon en surprise parisienne:

Il est impératif d’utiliser pour cette recette des melons  » portions « , ouvrir une petite circonférence sur le dessus du melon, garder le chapeau avec la queue, épépiner et à l’aide d’une cuillère à racine, former des boules dans la chair du melon*, peler et tailler les fruits en cubes, mettre dans un saladier les fruits saupoudrés de sucre, arroser de Marasquin et de Porto, ajouter la menthe ciselée finement.

Laisser infuser de 1 à 2 heures au froid. garnir les melons des fruits et de la macération, décorer d’une feuille de menthe givrée au sucre glace.

* à défaut tailler en cubes.

Photo tirée du livre d’Hubert

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