Il paraîtrait...

vendredi 12 septembre 2014

- que la patronne de l'inspection générale de la police nationale, de l’IGPN, de la police des polices, des bœuf-carottes, quel que soit le nom que vous souhaitez donner au service en question, la grande chef de cette tribu a rendu public ses conclusions à propos de l’affaire du vol de plus de 52 kg de cocaïne cet été à la PJ parisienne. Elle a parlé, je cite, d’une défaillance individuelle, et, elle a dédouané le chef de service. C’est donc un homme seul, sans complicité, qui a dérobé 52 kg de drogue dans la salle des scellés de la brigade des stupéfiants. Et il s’agit donc d’une défaillance personnelle. Le gars a vrillé, a perdu les pédales, sans doute les pédales du petit vélo qu’il avait dans la tête. Mais pas de complice. Pas de dysfonctionnement au sein du service. Pas d’erreur de l’administration. Un fêlé du casque qui a dû avoir envie de faire des crêpes géantes et qui confondu la coke avec de la farine. Ça arrive. Et quand les choses arrivent, après, on peut juste dire qu’elles sont arrivées.

- que l’Ifop a réalisé un sondage. Vous me diriez, avec toute la lucidité qui vous caractérise, que j’aurais bien tort de m’étonner qu’un institut de sondages fasse un sondage, je ne vous le reprocherais aucunement. Néanmoins, l’Ifop a interrogé 1002 personnes et nous annonce le résultat des réponses finement analysées : 62 % des personnes interrogées souhaitent que François Hollande quitte l'Élysée avant la fin de son mandat. Ce qui prouve ? Ce qui prouve que personne n’écoute personne dans ce monde de brutes. Lors de sa conférence de presse en clôture du sommet de l’OTAN, François Hollande a dit ceci : Je suis à mi-mandat. Il n'y a pas de sondage qui puisse interrompre le mandat que donne le peuple au président de la République. Mon devoir c'est de ne pas céder à je ne sais quelle pression […] J'agis et j'agirai jusqu'au bout. Il a dit ce qu’il a dit, non ? Ce sondage est-il donc totalement inutile ? Ça arrive. Et quand les choses arrivent, après, on peut juste dire qu’elles sont arrivées.

- qu’avec 299 personnes tuées contre 322 l'an dernier, le mois d'août 2014 est le moins meurtrier depuis la création des statistiques officielles en 1948. Cela représente une baisse de 7,1 %. Mesdames et messieurs, on se lève et on applaudit le mois d’août, s’il-vous-plaît. Fantastique mois d’août, merveilleux mois d’août, alléluia le mois d’août. Toutefois, ça a peut-être déjà tilté dans le cerveau de ceux qui lisent les journaux ou ilparaitrait régulièrement, le mois de juillet existe. Et le mois de juillet revendique. Et il rappelle qu’il avait enregistré une baisse de 11,6 % entre lui-même 2013 et lui-même 2014 avec 304 tués contre 344. Plus de tués certes, mais il précise que 11,6%, c’est mieux que 7,1%. Il propose donc de ne pas huer le mois d’août, qui a fait de son mieux, mais il refuse catégoriquement qu’on lui refuse la première place des mois qui ont fait mieux que l’an passé. Parfois le moi s’exprime. Et parfois, les mois parlent. Ça arrive. Et quand les choses arrivent, après, on peut juste dire qu’elles sont arrivées.