Prendre les décisions importantes de la vie quotidienne peut parfois se révéler compliqué. Un peu moins lorsque de simples questions, une communauté active et des experts sont là pour aiguiller.
Internet aide déjà de nombreuses personnes à prendre des décisions dans leur vie quotidienne comme le restaurant dans lequel aller ou quel film aller voir au cinéma. Des services proposent une aide à la prise de décisions : Decidequick, qui se base sur l’avis des personnes sur les réseaux sociaux ou encore Choicemap qui aide l’utilisateur à clarifier ses priorités. De même, des assistants personnels comme celui d’Apple sorti en 2011, nommé Siri, répond à aux requêtes des utilisateurs d’iPhone pour donner les alternatives disponibles afin d’effectuer un choix, comme la recherche d’un restaurant ou d’un itinéraire. La start-up Cloverpop a quant à elle décidé d’aller plus loin dans cette pratique, en mettant en place des services aidant à prendre des décisions importantes comme l’acceptation d’un nouvel emploi ou encore s’il est nécessaire de divorcer. Et cela, grâce à des critères élaborés et un réseau social d’individus souhaitant une réponse à ses propres question et des coachs spécialisés.
Un procédé basé sur la “science”
Encore en version bêta, la start-up est capable d’aider à la prise de décision en 10 minutes en couvrant les domaines de l’emploi, des relations, du déménagement ou encore de l’école. Toutefois, l’aide à la prise de décision proposée par Cloverpop s’apparente à un processus de décision réfléchi. En effet, l’utilisateur doit répondre à plusieurs questions en rapport avec la décision qu’il doit prendre et de l’impact qu’aurait cette décision sur sa vie ou encore les alternatives envisagées. Par exemple, si quelqu’un demande "dois-je acheter une maison ?", Cloverpop propose quelques alternatives et demande à l’utilisateur d’en entrer d’autres, puis en fonctions des conditions de vie (argent, famille, amis …) rangées par ordre d’importance, Cloverpop étudie l’impact de tel ou tel choix sur la vie de l’utilisateur. Après avoir analysé les réponses de l’utilisateur, Cloverpop fournit un "oui" ou un "non" à la question initialement posée en fonction de trois critères, constituant la valeur ajoutée du produit. Le premier mesure l’indice de confiance qu’a Cloverpop dans sa réponse, le deuxième indique dans quelle mesure l’utilisateur peut suivre son instinct et le dernier analyse le conflit existant entre les priorités et le choix proposé. Aussi, une communauté d’utilisateurs exposant leurs choix est à disposition pour aider les autres internautes.
Une prise de décision plus limpide
Si certains sont sceptiques quant à l’idée de laisser un site prendre des décisions pour eux, Erik Larson, CEO de Cloverpop, assure que sa solution ne prend pas la décision à votre place mais vous aide à clarifier les opportunités. Selon lui, la moitié des personnes inscrites sur le site sont déjà sûres de leur choix mais veulent seulement une validation. Larson compte récolter de plus en plus de données sur les personnes afin d’affiner son software qui pourra comparer automatiquement le cas d’une personne similaire à celui d’un autre utilisateur. Michael Kerns, chercheur à l’Université de Pennsylvanie, souligne néanmoins un problème de taille pour la start-up : un utilisateur peut ne pas savoir s’il a pris la bonne décision durant des mois ou des années (un choix relatif à un changement d’emploi par exemple). Présente au Techcrunch Disrupt se tenant en ce moment à San Francisco qui récompense les start-ups les plus disruptives, Cloverpop attire les investisseurs en voulant monétiser son service grâces à l’accès à l’avis d’"experts", sorte de coach de vie pour les utilisateurs.