J’ai sélectionné pour cet article un de ses poèmes les plus courts, mais je tiens à dire que les poèmes les plus longs méritent vraiment d’être lus et sont même sans doute parmi ses meilleurs (mais, excusez-moi, je suis trop paresseuse pour recopier des poèmes de plusieurs pages).
En espérant que ce poème aiguillonnera votre curiosité :
Un asphodèle
O cher doux rosâtre
inaccessible désir
… c’est triste, pas moyen
de changer le fol
asphodèle cultivé, la
réalité visible …
Et les épouvantables pétales
de la peau – quelle inspiration
d’être ainsi couché là ivre
et nu dans le salon
à rêver, en l’absence
d’électricité …
à manger encore et encore la basse racine
de l’asphodèle,
grise destinée …
roulant en génération
sur le sofa fleuri
comme sur un rivage en Arden -
ma seule rose ce soir le régal
de ma propre nudité.
(poèmes de jeunesse)
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