Laquelle de ces deux affirmations est la substance de l’autre ? « Je suis corps vivant ! »... précède ... « Moi, je crois que je suis ce que je pense que je suis ! ».
Dürckheim, docteur en philosophie (phénoménologie) atteste, comme les maîtres zen, que c’est par une conclusion prématurée que la conscience humaine a été tenue pour le degré supérieur de l’évolution ; c’est bien plutôt le corps vivant (Leib).
La « méditation de pleine attention » confère au corps vivant (Leib) les pleins pouvoirs. Ce qui se résume dans l’indication : « Être là, assis, sans rien faire ». La portée thérapeutique de cet exercice bien qu’inattendue est évidente : « C’est le corps vivant qui est le domaine du calme, le domaine de la pleine confiance, le domaine de la paix intérieure ».
Il ne s’agit pas d’un dogme. A chacun de vérifier, par la pratique de la méditation de pleine attention, que les souffrances qui ont pour cause les faux problèmes fabriqués par l’égo - indissociable du mental - s’évanouissent lorsque l’homme s’éveille à sa propre essence : « Corps je suis ».
Jacques Castermane