Mostra oblige.... J'ai vu 17 films mais je n'ai pas eu la chance de voir un film qui soit vraiment supérieur aux autres.. Celui qui m'a quand même surprise par sa fraîcheur poétique est "Métamorphoses" de Christophe Honoré.
Je n'ai pas apprécié le film primé au "Lion d'or" , film de Roy Anderson,"A pigeon sat on a branch reflecting on existence". Le début est très fort , trois morts en quelques minutes, , puis ensuite une morne platitude dans des scènes humoristiques où reviennent souvent deux représentants assez lugubres en objets de farces et attrapes... Je n'ai pas vu le film qui a obtenu le lion d'argent ("the postman's white nights" de Konchalovsky) qui a eu un certain succès public , de même que" Birdman" d'Inarritu et"the look of silence " de Oppenheimer.
Parmi les films que j'attendais j'ai été déçue par" Pasolini" d'Abel Ferrara ; Il ne faut pas toucher à Pasolini , il est trop grand et certain choix d'acteurs (Ninetto Davoli dans le rôle d'Eduardo de Filippo et Riccardo Scarmacio dans celui de Ninetto Davoli jeune) ne passe pas du tout. Bien sûr, belles images de la Rome nocturne... mais ce n'est pas suffisant ...
De même le film de Delépine et Kerven, "Near death experience" sur et avec Houellebecq ne m'a pas plu . D'abord , celui-ci ressemble plus à Céline qu'à lui-même et sa déambulation en quête du moment favorable à son suicide est assez laborieuse (bien sûr on ne se suicide qu'une fois , c'est une affaire sérieuse). Film qui a bien plu aux lectrices italiennes de Houellebecq qui ont bu ses paroles ... Moi aussi j'ai lu presque toute son oeuvre , poésie comprise , mais ce film n'ajoute rien à son talent d'écrivain.
Pas apprécié non plus le "Tsili" (la , c'est une fille) d'Amos Gitaï sur la shoah. Le film dure 1h28 ; une heure se passe dans les bois où erre Tsili, une jeune fille un peu paumée ; un nommé Marek la rejoint.. Puis dans la demi-heure qui suit , des personnes , retour des camps , arrivent en groupe; on retrouve Tsili dans un centre d'accueil délabré qui erre de l'un à l'autre... Difficulté à survivre après un tel traumatisme... peut-être à cause de la fatigue due à trop de films vus , je ne suis pas entrée dedans ...
Autre film avec lequel j'ai éprouvé des difficultés à m'y intéresser , "Villa Touma" de Suha Arral. A Ramallah dans une belle demeure vit une famille de chrétiens d'orient , une tante avec trois nièces avec un style de vie aristocratique et plutôt pathologique. La plus jeune des nièces qui vient d'arriver , de mère musulmane, pose des problèmes à la tante , car elle tombe amoureuse d'un palestinien ... L'atmosphère étouffante entre les murs de cette villa m'a été insupportable.
Certains films sont intéressants par ce qu'ils dévoilent. Un film iranien "Ghesseha" (histoires) de Rakhshan Banietemad montre par petites scènes qui se succèdent la difficulté de vivre en Iran , la corruption , le j'm'en foutisme et la violence des fonctionnaires. Un autre film d'un iranien vivant aux USA Ramin Bahrani mp ontre l'expulsion de leur maison de ceux qui ne peuvent plus payer leurs remboursements d'emprunts. A la tête de ce système de "gros " banquiers qui récupèrent ainsi beaucoup de maisons ... le titre du film : "99 homes "
Parmi les films italiens "Anime nere " de Francesco Munzi sur la mafia calabraise , la pire paraît-il... Le film de Mario Martone sur Leopardi " il giovane favoloso " , celui de Franco Mareso "Belluscone , una storia siciliane" , l'horreur absolue dans la corruption mafieuse... et un film de deux italiens Antonio Augugliaro et Gabriele Del Grande et un palestinien Khaled Soliman Al Nassiry qui accompagnent un groupe de migrants de Milan à Malmö en Suède , qui semblent invités d'un mariage " Io sto con la sposa"
Autre film qui est inspiré d'une pièce de Shakespeare, " Cymbeline" de Michaël Almereyda avec de bons acteurs dont Ed Harris dans le rôle du roi
Ce séjour est toujours un moment très dense de discussions à propos des films qu'ils plaisent ou non ...