Baby Fire - The Red Robe - album review.

Publié le 10 septembre 2014 par Concerts-Review

According to Off - Record Label, the CD  "OCD018: Baby Fire / The Red Robe" will be out  on 19/09/14 .

The Red Rope est le second effort discographique  de Baby Fire après 'No Fear' sorti en 2011 chez Cheap Satanism Records.

Si en 2009, Dominique Van Cappellen-Waldock ( Naifu, Keiki, In Heaven, Von Stroheim etc...), alias Diabolita , était seule à la barre du projet, elle a été rejointe au bout d'une année par Cha ( Lem, Lady Fucked Up) .

L'album de 2011 a pu compter sur la présence de quelques guests illustres ( Dana Schechter  de Bee and Flower ou The Angels of Light et Eugene Robinson de Oxbow). 

'The Red Robe'  a été enregistré dans un cottage  répondant au doux nom de Dial House ( Essex), endroit où se nichent les  Exitstencil Studios, durant l'automne 2013, la production étant confiée à Tony Barber des Buzzcocks.

Une nouvelle fois  quelques invités pas banals collaborent au projet:  Eve Libertine et Penny Rimbaud aux vocals et Seesayle au violon, Raphaël Rastelli et sa guitare ont également humé l'air vivifiant de ce vert comté associé à l'East Anglia.

Un mot sur l'artwork, it was designed by Alice Smith, a graphic artist based in Lancashire!

La pochette austère ( bien dans le style de Diabolita) mérite un commentaire afin de ne pas confondre 'The Red Robe' avec une canzonette à la 'The lady in red' de Chris DeBurgh, a robe selon the free dictionary is an official garment worn on formal occasions to show office or rank, as by a judge or high church official.

Ici, d'ailleurs, the robe ( pas rouge by the way)  covers a corpse! 

Dernier détail, désormais Baby Fire compte un élément masculin Diabolita  est  flanquée d'un nouveau drummer,  Alinovsky (ex-Tuxedomoon, Digital Dance, The Durutti Column...).

'Door of mercy'  

Tes pavillons auditifs te suggèrent un nom sur le champ, P J Harvey.

Du haunted rock, des riffs de guitare ressemblant à des griffures de chats sauvages, une voix angoissée, feulant, pour garder l'image du félin, un texte film d'épouvante...wicked hands on my throat...il vaut mieux avoir une bouteille de Bourbon à portée de main!

'The Red Rope'.

Une amorce doom devant ravir les fans de Black Sabbath puis des vocalises/halètements gothico- incantatoires.

 C'est à une autre icône que ton esprit songe, alors que ton dos est parcouru de frissons, l'étrange et  sulfureuse Carla Bozulich.

' The Wolf'  

Les cauchemars d' un blême  Petit Chaperon Rouge sur fond de guitare ( quelle intro de Tony Barber!) et d'orgue pour  qui sonne le glas!

Un ton récitatif lugubre.

Maman, laisse la porte ouverte, s'il te plaît!

Qu'en pense la psychanalyse?

  Tous les copains de Sigmund  s’accordent pour reconnaître dans la bête un symbole de tentation sexuelle pour le Petit Chaperon Rouge. 

Diantre, vais pas offrir le conte à mon petit-fils! 

' Victory' 

Oublie Daan, les guitares arrachent, la marche guerrière scandée/ lue par Eve Libertine et/ou  Diabolita doit  mener les guerrières aux faîtes de la gloire.

Mention spéciale au drumming spartiate de Cha! 

'Dogs'

Un autre mauvais rêve... et tous ces chiens aboyant à faire éclater mon cerveau. 

M'est avis que Dominique est obnubilée par Sarah Kane!

4.48 Psychose !

'Sunrise with sea monsters' .

L'aube pointe, des rayons de soleil te caressent les paupières, une belle journée en perspective?

Euh, un violon sinistre, dead flowers, un spectre...

Andromède, attachée nue sur son rocher aperçoit le monstre marin prêt à la dévorer.

Noirceur indélébile, tous, nous portons en nous la tare du péché originel!

'Mother' ( a tribute to La Cuite Vandenabeele)

Maman, reviens, j'ai peur! 

Sur fond sonore abrasif ( du sludge lo-fi, dixit un spécialiste) , la chanteuse gémit, implore, supplie pendant les 307 secondes de cette plage oedipienne.

'Cold'  

C'était avant le réchauffement climatique.

Un titre à l'accompagnement minimaliste et répétitif qui risque de te glacer les os.

'The perfect dress' 

Guitare tranchante, batterie monolithique, timbre névrosé, le ton  inquiète.

Certains citent Lydia Lunch, à juste titre. 

Une imagerie brute, sombre, pareille à celle d'un certain  Francis Bacon.

Baby Fire met mal à l'aise, oblige tes neurones à réfléchir, à se poser des questions,  la vie en rose est bien loin.

' At the very heart of the darkening of the light'.  

 Bientôt, il n'y aura plus aucune séparation entre la lumière et les ténèbres.

Une prédiction  sordide soulignée par le theremin spectral.

Un climat oppressant, illustré par la présence du serpent venu corrompre l'homme,  l'Eden à jamais perdu!

'A secret ceremony'

Toujours aussi lent et intransigeant, ce  titre bourré d'images symboliques ....she stormed out of the house barefoot in the street suivie par ses chats, et Zorro n'est pas arrivé, une boucherie!

' The lit light'

Penny Rimbaud and Diabolita  speak in a poetic way.

Noisy guitars, discours nihiliste, le titre le plus Sonic Youth du set.

Verdict, docteur?  

Un grand album, ne convenant pas à toutes les oreilles.

Si ta tasse de thé c'est Rihanna, passe ton chemin ...