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Il paraîtrait...

Publié le 10 septembre 2014 par Ericguillotte
mercredi 10 septembre 2014

- que les rencontres amoureuses estivales sont statistiquement et assez logiquement les plus éphémères, les plus contextuelles, vacances plage soleil paysage de rêve chaleur rosé frais ou randonnée parfaite. En revanche, statistiquement encore, et les chiffres ne trompent pas, ne trompent jamais, ça se saurait, c’est en septembre que se rencontre le, ou la, partenaire durable. Je fais appel à la mémoire de ceux qui sont en couple, et alerte ceux qui ne le sont pas. C’est démontré par les chercheurs en psychologie évolutionniste, septembre conclut l’été, annonce l’hiver prochain, et, donc, leur logique est implacable, avec le changement de climat, après la fin d'une période de vacances et la reprise du travail, les célibataires de septembre sont biologiquement prédisposés à accueillir favorablement celui ou celle avec qui s'épauler pour le reste de l'année. Non mais vraiment parfois on dit des choses sans penser qu’on les croit pendant qu’on croit qu’on pense des choses qu’on ne dit pas. Et inversement.
- que Thomas Thévenoud est le comique troupier de la semaine. Il vient d'inventer le terme de phobie administrative. Il avait démissionné jeudi dernier, pour des petits problèmes fiscaux, presque rien, le non-paiement de ses impôts pendant plusieurs années. Il avait dû quitter le navire neuf jours seulement après la constitution du gouvernement Valls II, dans lequel il fut brièvement secrétaire d'État. On apprend désormais qu'il n'a pas payé ses loyers pendant plusieurs années. Phobie administrative, on vous dit. Il a décidé de se mettre en retrait du Parti socialiste et donc du groupe SRC à l'Assemblée nationale mais de ne pas démissionner de son mandat de député. Il ne peut pas ! Phobie administrative. Il faudrait sûrement rédiger un courrier pour ça ! Il siégera avec les non-inscrits, logiquement, phobie administrative, il ne peut pas s'inscrire. On le verra sur le bancs de l'Assemblée sans doute perfusé ou avec camisole, on ne sait pas, en tout cas avec le traitement adéquat à sa phobie, et peut-être avec une pancarte dans le dos : je suis le symbole du foutage de gueule. Non mais vraiment parfois on dit des choses sans penser qu’on les croit pendant qu’on croit qu’on pense des choses qu’on ne dit pas. Et inversement.
- que 71% des français affirment ne pas s'y connaître en matière de vin, ce qui est, pour un peuple qu’on dit parfois vantard, un joli signe d’honnêteté intellectuelle. Si on peut estimer que certains ont menti sur leurs connaissances, on va arrondir à 90% le nombre de nous autres de chez nous qui sommes donc des billes en œnologie. Le temps manquant peut-être pour étudier, l’argent manquant peut-être pour s’offrir des cours, faut-il avouer son inculture ou faire semblant de maîtriser cet art ? L’idée serait la suivante, saisir le verre par son pied si c’est un verre à pied, ou par les dents si c’est un verre à dents, le porter à la hauteur de ses yeux, un peu au-dessus, le regarder intensément, le redescendre sous les narines, humer lentement avec un air qu’on tentera de faire passer pour réflexif, goûter et dire : il est bon. Ou alors, boire d’un trait et dire qu’on fait partie des 71%, ça lancera un sujet de conversation, ou une idée de weekend. Non mais vraiment parfois on dit des choses sans penser qu’on les croit pendant qu’on croit qu’on pense des choses qu’on ne dit pas. Et inversement.


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