Magazine Culture

Oublie un livre quelque part

Par Manouane @manouane

Donnez au suivant ce livre que vous aimez tant

Le 12 août dernier, les lecteurs ont été invités à se procurer un livre québécois. L’initiative, lancée par deux auteurs québécois, Patrice Cazeault et Amélie Dubé,  a été un franc succès. Le soir même, un libraire m’a avoué être à court de plusieurs titres québécois. Deux jours plus tard, la journaliste Catherine Lalonde du quotidien Le Devoir, le confirmait : « Ce fut pour plusieurs, mardi, un Noël des libraires en plein mois d’août ». La librairie L’Exèdre de Trois-Rivières est restée ouverte plus tard qu’à l’habitude, à la demande des clients. À Rosemère, la librairie Carcajou a enregistré 37% d’augmentation des ventes de livres québécois, tandis que la librairie Vaugeois enregistrait une augmentation de l’ordre de 50%. Richard Prieur, directeur général de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL), confiera à la journaliste : « Je ne crois pas que la réaction aurait été aussi bonne si l’entreprise avait été initiée par une association, un groupe organisé. La beauté de la chose, c’est la gratuité de l’initiative, l’anarchie des réseaux sociaux. Si une association l’avait lancée, elle n’aurait pas échappé aux critiques, qui y auraient vu quelque chose d’un peu trop commercial ou intéressé ».

Ainsi, le succès de cette initiative reposerait en grande partie sur la force des réseaux sociaux.

Pour s’en convaincre, il suffira de regarder le nombre de livres qui seront abandonnés dans des lieux publics du 8 au 14 septembre prochain. Car le thème de cette semaine est : « Oublie un livre quelque part ». L’initiative, qui provient de deux Québécoises, Kim Vincent et Julie Patenaude, a pour but de faire un échange de livres à grande échelle. Le concept est simple : il consiste à laisser un livre sur un banc de parc, un siège d’autobus ou la table d’un café avec un mot à l’intérieur qui explique pourquoi le livre se retrouve là où il est. Le mot peut aussi comporter une explication relativement au choix du livre ainsi que quelques lignes à propos du mystérieux donateur. Chose certaine, le mot doit inviter à poursuivre le mouvement afin d’éviter que le livre ne se retrouve pas immobile dans la bibliothèque de la personne qui le trouve, à moins qu’elle ne fasse la même chose avec un de ses livres.

À ce jour, plus de 42 000 personnes ont indiqué, sur la page Facebook de l’initiative, vouloir y participer. Ce qui fait normalement autant de livres oubliés quelque part au Québec et dans d’autres pays de la francophonie.

Après tout, les livres sont faits pour circuler.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Manouane 1838 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazines