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Cameroun Connection

Publié le 09 septembre 2014 par Olivier Walmacq

cameroun connection

genre: arts martiaux, action, bruceploitation
année: 1985
durée: 1h30

l'histoire: L'incorruptible inspecteur Baïko est chargé d'enquêter sur l'assassinat d'une jeune femme. Entre Paris et Yaoundé, il découvre un réseau de corruption où se mêlent intrigues politico-économiques et sorcellerie.  

la critique d'Alice In Oliver:

Bruce Le fait partie de ces clones de Bruce Lee qui apparaîtront par dizaine après la mort du Petit Dragon. De son vrai nom Huang Kin Lung, il est lui aussi d’origine taïwanaise. Il étudie la gymnastique et les arts martiaux en Birmanie et commence sa carrière cinématographique dans l’écurie Shaw Brothers par des figurations. Comme il bénéficie d’une certaine ressemblance avec l’original, il se fait remarquer par les frères Shaw et est crédité au générique sous le nom de « Xiao Long », ce qui signifie « Petit Dragon » en mandarin. Son premier vrai rôle n’est autre que dans Super Inframan, un nanar de compétition ! Toujours est-il qur Bruce Le parvient à se faire remarquer.

Après la mort du vrai Bruce Lee, les producteurs exploitent la légende du Petit Dragon à travers de nombreuses supercheries: Le Jeu de la Mort et sa suite, Clones of Bruce Lee, Bruce Lee défie Las Vegas Bruce Lee l'invincible, On m'appelait Bruce Lee et même un Turkish Bruce Lee, pour ne citer que ces exemples ! Du fait de sa ressemblance avec son modèle, Bruce Le bénéficie de cette nouvelle vague et enchaîne les nanars. C'est dans ce contexte qu'il tourne Cameroun Connection, réalisé par Alphonse Beni en 1985. D'ailleurs, le cinéaste se retrouve également devant la caméra pour l'occasion. Il tient même le rôle principal !

Cameroun_Connection

En l'occurrence, Alphonse Beni est même associé à Bruce Le dans un duo de choc... pardon... dans un duo complètement nazebroque ! Au niveau du casting, on retrouve un certain Paco Rabanne. Rassurez-vous, l'acteur... enfin... euh... le figurant n'apparaît que quelques minutes !
Fous rires garantis ! Cameroun Connection est aussi un film africain qui bénéficie d'un budget très limité. Néanmoins, il s'inscrit tout de même dans la vague de la Bruceploitation. Au milieu des années 1980, le nom est de Bruce Lee est encore exploité dans des films de baston de seconde zone. Visiblement, Alphonse Beni a tout de même investi une bonne partie de son argent dans son film.

Il a même fait appel à des techniciens français. A l'époque, le genre arts martiaux connaît un certain succès dans beaucoup de pays africains. Pour le reste, Cameroun Connection ne brille pas vraiment par son scénario. Attention, SPOILERS ! 
L'incorruptible inspecteur Baïko est chargé d'enquêter sur l'assassinat d'une jeune femme. Entre Paris et Yaoundé, il découvre un réseau de corruption où se mêlent intrigues politico-économiques et sorcellerie. Certes, les intentions de cette production sont plutôt louables. Hélas, le résultat est une véritable catastrophe à l'écran.

jaquette

Premier problème, et pas des moindres, Alphonse Beni ne sait pas se battre, ce qui se voit hélas à l'écran. Or, comme nous l'avons déjà souligné, il est associé à Bruce Le qui, malgré son statut de "nanar man", possède de réelles qualités athlétiques et martiales.
C'est d'ailleurs lui qui sauve parfois les séquences de bastons, assez lamentables il faut bien le dire. Par conséquent, les combats d'Alphonse Beni sont à se pisser dessus et risibles malgré eux ! A cela, il faut aussi ajouter une version française à coucher dehors !
Je passe donc volontier sur l'accent africain, ici volontairement renforcé et sous toutes les caricatures possibles, à tel point que l'on se croirait devant un mauvais sketch (pléonasme) de Michel Leeb ! Bref, voilà pour les principales hostilités de ce nanar, tout de même assez répétitif dans l'ensemble. Toutefois, les amateurs de la bruceploitation (tout du moins s'ils existent encore) devraient apprécier ce produit particulièrement dispensable (pour être gentil...).

note: je passe...
note nanardeuse: 14.5/20


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