L’équipe de France fait enfin l’unanimité et est surtout enfin appréciée! Voilà ce que l’on a pu apercevoir jeudi dernier au Stade de France lors du match opposant les Bleus face à l’ex-ogre espagnol. Un amour invétéré de tout un stade voire de tout un pays pour son équipe de football, voilà ce qu’à réussir à faire Didier Deschamps. En effet, depuis qu’il a repris les rênes de la sélection française à son ancien coéquipier en EDF et actuel entraîneur du PSG, Laurent Blanc, « DD » a imposé sa patte aussi bien sur le terrain qu’en dehors. Avec un palmarès hors-norme aussi bien en tant que joueur qu’entraîneur, Deschamps impose le respect à ses ouailles et cela lui a permis de travailler dans une relative sérénité pour qualifier la France pour la Coupe du monde puis de réaliser un parcours plus qu’honorable au Brésil. Ainsi, on parle aujourd’hui de « Bande à Deschamps »!
Le livre retraçant la naissance des Bleus de Deschamps est l’oeuvre de deux journalistes écrivant pour le quotidien sportif l’Equipe: Raymond, qui suit l’Olympique de Marseille et les Bleus depuis des années pour le quotidien, et Damien Degorre, qui suit le PSG et couvre la sélection depuis 2007. Une plume de Marseille et une plume de Paris qui composent régulièrement ensemble : on leur doit notamment « L’Équipe, Histoire d’un scoop » où les auteurs revenaient sur le poème de Nicolas Anelka à Raymond Domenech (« Va te faire enculer, sale fils de pute » ou, selon les sources, « Va te faire enculer, toi et ton système de merde »).
Synopsis:
Leur billet pour le Mondial 2014 arraché au terme d’un barrage homérique contre l’Ukraine dans un Stade de France qui n’avait jamais été si joyeux depuis l’historique 12 juillet 1998, les Bleus de Didier Deschamps se sont envolés pour le Brésil, porteurs d’autant d’espoirs que d’interrogations. Ils en sont revenus quarts de finalistes, leur route seulement coupée par le futur champion du monde, l’Allemagne, en ayant su redonner à leurs supporters le goût des plus grandes conquêtes.
Après le désastre de Knysna, en 2010, et le long désamour entre les Bleus et leur public, ce n’était pas gagné. Qui mieux que Didier Deschamps, le plus impressionnant palmarès du foot français, pouvait relancer la machine ? Droit dans ses bottes, le « taulier » des champions du monde 1998 s’est jeté sans état d’âme dans un patient travail de reconstruction dont l’aventure brésilienne n’est que la première étape. Avec lui, une équipe est née, encore jeune mais joueuse, ambitieuse, et populaire.
Des débuts de « DD » sélectionneur à cet été 2014 qui a vu la France du foot se reprendre à rêver, c’est au coeur de ces Bleus que Damien Degorre et Raphaël Raymond nous invitent, en compagnie de Sakho, Benzema, Pogba, Varane, Matuidi, Valbuena, Griezmann et les autres : la bande à Deschamps, ou le début d’une belle histoire à la veille d’un Euro 2016 qui se jouera en France ?
Afin de vous donner envie de dépenser les 19 euros pour vous offrir ce livre paru chez Robert Laffont le 28 août 2014, voici quelques extraits!
La rivalité Benzema-Giroud
Le 11 novembre 2011 au Stade de France, Olivier Giroud étrenne sa première sélection sous le maillot bleu face aux Etats-Unis. Laurent Blanc décide de placer Karim Benzema sur le banc. Ce dernier, selon les auteurs du livre, n’a pas un comportement irréprochable.
L’extrait du livre:
«Au milieu des remplaçants, au cours d’une rencontre ennuyeuse, l’avant-centre star de la sélection avait alors distillé moqueries sur la prestation de son nouveau rival et piques acérées sur ses gestes manquants. Un brin effronté, un soupçon méprisant, il assurait à un auditoire qui gloussait pour partie de ne pas avoir grand-chose à craindre pour sa place.»
Gourcuff, un peu trop beau gosse!
Souvent blessé, incompris et à l’état d’esprit discuté, le milieu de terrain connaît depuis plusieurs années une carrière en dents de scie. Scénario identique en équipe de France, où les auteurs racontent la jalousie que suscitait sa présence.
L’extrait du livre:
«Quand Adidas, son équipementier, a commencé à l’utiliser comme figure de proue dans ses campagnes publicitaires, la jalousie a gagné quelques-uns de ses coéquipiers qui estimaient que le joueur n’avait encore rien fait pour mériter de tels honneurs. Autre exemple: lors du stage de préparation des Bleus en Tunisie, en juin 2010, Gourcuff était l’un des rares à ne pas être accompagné par sa petite amie. En revanche, d’autres femmes ou compagnes de joueurs étaient là et certaines regardaient ce beau gosse avec gourmandise, ce qui n’échappait pas à leurs maris…»