« Psychologiquement corrects » s’abstenir. À l’heure où la thérapie s’est imposée dans toutes les sphères de la société occidentale comme une nouvelle croyance, Alain Valterio dénonce les effets pervers de cette « psyrose » dans un livre polémique et percutant. « Ce néologisme s’est imposé à moi en raison du fantasme qu’il fait miroiter : une vie sans blessures dont il faut profiter comme d’une friandise », écrit-il pour introduire son ouvrage Névrose psy.
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Un bien de consommation comme un autre, somme toute, où l’impératif de bonheur transforme le moindre dérapage en pathologie inquiétante, et chacun d’entre nous en victime potentielle. De quoi frôler l’hypocondrie quand la soft dictature échoue bien souvent à mettre le patient à l’abri de toute épreuve, et ce malgré ses discours complaisants. Si les dogmes d’un monde rose bonbon donnent toujours la raison au plus faible, l’excès de psychologisation serait-il en passe de nous rendre tous fous à petit feu ? Quitte à devoir écouter son "enfant intérieur", autant essayer de vivre – vraiment – sans intellectualiser à outrance. L’auteur l’affirme, c’est autour de nos « erreurs que parfois nous nous construisons le mieux »: alors autant apprendre à faire passer la pilule plutôt que d’avaler des cachets.