De plus en plus, en raison de la conjoncture économique et sociale, la protection sociale obligatoire ne suffit plus à garantir à l’usager une couverture santé suffisante. Le rôle des complémentaires et des mutuelles est donc primordial pour préserver notre système de solidarité, d’entraide et de prévoyance. Mais leur coût représente désormais le premier poste de dépense des Français. Malgré un système basé sur la solidarité, dans les faits, le choix d’accès à la santé revient de plus en plus aux assurés.
Cependant, malgré une hausse du plafond et un élargissement de l’assiette de la CMU Complémentaire (CMU-C) et la création de l’Aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS), aujourd’hui, plus de 4 millions de Français n’ont pas de couverture complémentaire et près d’un Français sur 2 reporte certains soins.
Un reste à charge qui pèse lourd : Le reste à charge en matière de dépenses de santé, reste globalement stable pour les ménages, malgré un pouvoir d’achat en baisse. Ainsi, en 2012 comme en 2011, la part de la consommation de soins et de biens médicaux financée par la Sécurité sociale est de 75,5 %, celle prise en charge par les organismes complémentaires de 13,7 %. Cependant cette stabilité ne vaut pas pour tous les ménages et toutes les situations. Le reste à charge augmente considérablement quand il s’agit des frais dentaires, d’optique ou d’audioprothèses, pour lesquels des disparités et l’opacité des tarifs ont souvent été dénoncés. Conséquence, le report de soins qui touche 16,2 % de la population selon l’IRDES et jusqu’à un français sur 2 (53%), selon un récent rapport d’enquête menée sur les professionnels de santé libéraux qui précise également, que près d’un patient sur 4 est contraint de négocier le coût des soins. Ainsi, un sondage récent de la Fédération hospitalière de France (FHF) révèle que si les Français restent très attachés à leur système de santé et à son principe de solidarité, ils voient se développer des inégalités sociales croissantes, en particulier en fonction des niveaux de revenus. Ainsi, 92% des français pensent ainsi que l’argent ouvre à une meilleure qualité des soins. Pourtant, de nouveaux comparateurs comme mutuelle-conseil.com offrent aujourd’hui aux assurés l’opportunité d’ajuster ses garanties santé au plus proche de ses besoins (soins dentaires, optique, hospitalisation,…). Avec des stratégies différentes, elles-aussi à comparer, sur la palette de partenaires présélectionnés.
Pour un cadre plus concurrentiel : La protection sociale complémentaire a donc tout à bénéficier d’un cadre et égalitaire et concurrentiel.
Sur le premier point, les mutuelles, qui représentent 86 % des complémentaires Santé et sont des organismes à but non lucratif, ne peuvent pas pratiquer de discrimination en fonction de l’état de santé de la personne. Elles financent ainsi leur couverture Santé au moyen de cotisations dont le montant reste indépendant des caractéristiques individuelles des adhérents.
Sur l’aspect concurrentiel, les initiatives se développent, souvent au bénéfice des assurés.
On peut penser que le développement de services de soins et d’accompagnement et de réseaux de soins mutualistes contribue à un accès élargi à la santé et au bien-être.
De nouvelles couvertures sont proposées contre des risques qui ne sont pas encore pleinement pris en charge par la Sécurité sociale, comme la prise en charge de la dépendance ou des obsèques, de services d’aides aux familles, aux personnes âgées ou aux personnes en situation de handicap.
Sources:
IRDES La protection sociale complémentaire en France
FHF Sondage FHF / Ipsos : Observatoire de l’égalité d’accès aux soins
DREES Comptes nationaux de la santé – 2012
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