Le weekend dernier, le Festival du Film Américain de Deauville a inauguré sa 40e année et on y a fait un petit tour avec un bon début de compétition et déjà des premiers invités de marque.
Si Jessica Chastain et le nouveau film de Woody Allen ont ouvert les 40 ans du Festival, ce sont 4 films en compétition, 2 avant-première, 1 rétro et 1 rencontre qui ont occupé notre weekend. Ainsi, dès le samedi matin nous avons découvert l’étrange A Girl Walks Home Alone at Night, premier long métrage d’une jeune réalisatrice americano-iranienne. Dans un étrange mélange de modernité et de classicisme, elle importe le mythe du vampire dans un quotidien iranien lugubre et noir et blanc avec une grande économie de mots. La photo, la recherche de plan sont magnifiques mais on a tout de même du mal à entrer dans le film à cause de certaines longueurs et d’un propos assez obscur.
Le 3e film de la journée sera l’avant-première de the Disappearance of Eleanor Rigby : Them (car regroupant – et résumant – les 2 films sous-titrés Her et Him). Il s’agit d’un pur mélo avec Jessica Chastain et James McAvoy dans lequel les 2 personnages se sont séparés et qui présente alors alternativement le point de vue de l’un et l’autre sur cette histoire pour montrer des être perdus à cause de leur m
Si samedi soir Les Recettes du Bonheur était présenté en grande avant-première, on a préféré replonger dans un film moins mignon avec la rétrospective en hommage à John McTiernan. L’occasion de revoir le premier Die Hard, Piège de Cristal sur grand écran, ça ne se refuse pas et le plaisir est toujours intact, autant que le sens de l’action et de l’humour du film qui reste bien l’un des meilleurs films d’action réalisés !
Dimanche matin, le 3e film de la compétition s’annonce intéressant puis qu’après avoir fait une petite polémique en présentant We Are What We Are l’année dernière à un public scandalisé, le réalisateur Jim Mikle à qui l’on doit aussi Stake Land vient présenter son 4e long-métrage. Il change cette fois de registre en adaptant avec Juillet de Sang (Cold in July) un polar texan avec une ambiance profondément 80′s. L’intrigue débute par un cambriolage, passe par le film de vengeance en dérivant sur le snuff movie autant qu’il peut virer d’un instant à l’autre du premier au second degré. Un étrange numéro d’équilibriste pour le réalisateur et ses acteurs (Michael C Hall de Dexter en tête et Don Johnson) qui, malgré quelques défaut (passant totalement à côté de certaines intrigues pour partir sur d’autres à tout moment), arrive bien à créer une atmosphère prenante et violente avec un bon rythme.
Ce ne sera pas vraiment le cas du 4e film en compétition, Things People Do qui nous entraîne dans la déchéance d’un agent d’assurance qui va péter un plomb et s’éloigner de sa famille en commettant de mauvais actes après avoir été viré de son job. L’atmosphère est aussi aride que Breaking Bad mais jamais nous ne nous attachons au personnage antipathique joué par Wes Bentley qui reste en permanence à distance. Le film ne va nulle par avec un rythme lancinant qui traîne surtout en longueur ses multiples occasions de prendre fin. L’ennui est total malgré une belle photo et quelques séquences joliment filmées et montées. Dommage que ça raconte quelque chose d’inintéressant et que ça n’aille pas au bout de son propos.
Malgré ces défauts, c’était donc un weekend d’ouverture particulièrement plaisant pour ce 40e festival avec déjà 2 film qui se démarquent particulièrement et une rencontre avec un monstre sacré. Vivement le weekend prochain pour le rattrapage des films de la semaine et la clôture !