Doctor Who (2005) // Saison 8. Episode 3. Robot of Sherwood.
Mélanger Robin des Bois à des robots ce n’est pas forcément bête au premier abord mais l’épisode n’était pas bon, malheureusement. Mark Gatiss (« The Crimson Horror » ou encore « Cold War » l’an dernier) n’a pas su exploiter l’univers de Doctor Who à sa juste valeur. De plus, on n’avait pas besoin d’un aussi mauvais épisode alors que l’on tente d’apprécier l’arrivée de Twelve. Après un premier épisode plus centré sur Clara que son nouveau héros, Doctor Who nous avait proposé un adversaire classique de la série : les Daleks, la semaine dernière. Ce n’était pas bête encore une fois mais cet épisode ne fait que malheureusement nous éloigner de la série. Le Doctor refuse de croire cette semaine que Robin des Bois est vrai, qu’il existe réellement, et va donc continuellement annoncer qu’il est un robot lui aussi. Sauf qu’il aurait été créé dans quel but ? En effet, il est difficile d’imaginer que des robots décident de se créer un ennemi. L’épisode se pose énormément de questions, beaucoup trop, pour finalement pas grand chose. Le truc c’est que l’on ne sait jamais vraiment où est-ce que cet épisode veut nous emmener et en plus, cette histoire de robot n’a rien de bien intéressant.
J’ai l’impression de retrouver ces terribles Cybermen au milieu de ce qui aurait certainement pu être beaucoup plus pompeux avec ces autres méchants. Mais cet épisode cherche donc à mêler les contes à l’univers de Doctor Who. Ce n’est pas une mauvaise idée dans le sens où la série s’inspire d’un héros familial connu qui peut rassembler énormément de monde devant son écran (après tout, c’est aussi un héros très britannique, la forêt de Sherwood étant britannique) mais voilà, Mark Gatiss semble créer une sorte de relation problématique entre le Doctor et Robin des Bois alors qu’il n’y a pas de raisons d’en créer une. On passe donc près de trois quart d’heure avec un Doctor septique qui ne croit pas en la possibilité de l’existence de Robin des Bois. C’est tout de même assez étrange, surtout que dans le monde de Doctor Who, le Doctor croit forcément en l’existence d’autres entités. Le fait que l’épisode tente de créer un environnement septique autour de Robin des Bois va à l’encontre du précepte de la série et suggère presque la non possibilité de l’existence du Doctor. Comme si le Doctor était lui aussi une simple légende dans son propre monde. Ce qui est à mon humble avis plus que ridicule.
On se retrouve donc avec tout un tas de questions qui ne trouvent pas nécessairement de réponses claires (car au fond il n’y en avait pas besoin) mais en plus de ça, Mark Gatiss donne vraiment l’impression de donner dans le ridicule. Pourtant, ce scénariste a tout de même écrit l’un des meilleurs épisodes de la saison précédente (« Cold War ») et du coup je me demande ce qui s’est passé dans sa tête avec cet épisode. On sent qu’il y a du potentiel mais que celui-ci n’est pas exploité et que les scénaristes ne savent pas du tout quoi faire des personnages développés tout au long de l’épisode. Que cela soit Robin des Bois sur lequel Mark Gatiss ne semble pas arrêter de réponse (même si au fond on sait que dans le monde de Doctor Who, il existe réellement, peu importe ce que peut penser le Doctor). Je pense que la seule personne intéressante dans cet épisode c’est Clara. Elle croit à Robin des Bois, elle a aussi envie de croire qu’elle peut changer les choses et devenir la grande héroïne de la saison. C’est bizarre, peut-être même dommage dans le sens où Twelve se retrouve plus ou moins éclipsé par une femme qui aurait peut-être dû devenir Twelve (j’ai toujours pensé durant la saison 7 que Clara allait devenir Twelve…).
Note : 4/10. En bref, un épisode raté qui se pose trop de questions futiles qui remettent en cause la véracité d’autres choses. Dommage.