Rebsamen, le contrôle des chômeurs et l'austérité !

La politique est devenue un spectacle, et une fois de plus, c'est un non-évènement qui a fait parlé plus que de raison : le fameux livre de Mme Trierweiler ! Franchement, la vie intime du président on s'en fout royalement, et que son ex-compagne ressente le besoin de s'épancher dans un livre pour mieux se venger ressort du grotesque et du pitoyable, certainement pas de la politique, et n'aurait jamais dû prendre autant de place.

C'est autant plus dommage que cela est venu occulté une phrase, politique pour le coup, et hautement significative : celle du ministre du travail, Mr Rebsamen, sur ces chômeurs qu'il faudrait plus contrôler dans leur recherche d'emploi. La phrase est d'importance car elle vient encore une fois souligné le virage libéral du gouvernement. Il ya peu, lorsqu'à droite certains se permettaient des sorties de ce genre, les socialistes jouaient les offusqués. On voit aujourd'hui que cela n'était que façade.

Cela dit, l'intérêt de cette petite phrase ne réside pas uniquement dans ce changement qu'elle permet d'entrevoir, mais aussi et surtout dans ce qu'elle annonce : l'austérité !

Vous me direz, l'austérité, on connaît déjà même si ce n'est pas assumé. C'est vrai, mais si on compare à ce qui s'est passé en Espagne, au Portugal ou en Grèce, ce que nous vivons est vraiment léger. Or, dans chacun de ces pays les politiques d'austérité ont toujours été précédées par un discours de culpabilisation envers les chômeurs, les fonctionnaires et tous ceux qui d'une façon ou d'une autre bénéficient d'une aide de l'Etat, sauf s'ils sont chefs d'entreprise bien évidemment.

Voila pourquoi le livre de Mme Trierweiler tombe mal, il a arrêté de facto la polémique autour de la phrase de Mr Rebsamen et nous a empêché de peut-être découvrir les véritables desseins du gouvernement.