Livre faisant partie de ma PAL Estivale.
L’histoire
Ophélie et Arthur viennent de décrocher un stage chez Pyxis, entreprise spécialisée dans l’édition de manga et de jeux vidéo. Une aubaine pour ces 2 jeunes qui espèrent faire leurs armes dans une entreprise conviviale ! Mais comme beaucoup d’entreprises, Pyxis aime un peu trop les stagiaires. Là-bas ils font la connaissance de Alix, Enissa, Vincent et Hugues. Chacun à leur façon, ils vont découvrir le monde de l’entreprise, tout en essayant de ne pas franchir la barrière qui les sépare de leur vie personnelle.
Mon avis
De nos jours, être stagiaire c’est presque un métier d’avenir ! Les offres regorgent d’offres de stage alors que les entreprises pourraient, pour le boulot à fournir, aisément employer un salarié … Enfin, bref, le débat n’est pas là !
Un stagiaire c’est quoi en fait ? C’est un étudiant qui doit mettre en pratique la théorie qu’il a apprise en cours, c’est apprendre le métier, se mettre en situation … sous la responsabilité d’un tuteur. Un tuteur qui va s’occuper de lui, le former « au terrain », le conseiller, lui permettre d’évoluer, de comprendre, d’apprendre tout simplement.
Mais aujourd’hui, un stagiaire c’est quoi pour de nombreuses entreprise ? En vrai ? C’est un étudiant qui coûte pas cher, que l’on va pouvoir faire bosser jusqu’à pas d’heure, à qui on peut faire miroiter un poste en fin de stage, que l’on ne va pas spécialement accompagner, parce que le tuteur est débordé, qui doit avoir toutes les compétences et toutes les connaissances nécessaires à la bonne réalisation des missions.
Et c’est ce que montre ce livre. À travers les histoires de 6 jeunes, on découvre un système bien rodé de certaines entreprises qui vont continuer de faire appel à des stagiaires, sans vraiment les former comme elles le devraient, afin de gagner un peu d’argent.
Parce qu’en théorie, un stagiaire c’est : une bonne formation au début (qui demande du temps au manager, en effet) mais un réel gain par la suite, autant au niveau efficacité que productivité que qualité du travail fourni. Sans parler de l’expérience que cela apporte réellement à l’étudiant.
A travers ce livre on découvre surtout la difficulté qui existe pour ces stagiaires de faire la part des choses entre vie privée et vie professionnelle. Le contexte est convivial, certes. Passer plus de 8h par jour dans la même entreprise, en vivant les mêmes « choses » (à savoir être exploité tout en étant sous-payé), ça rapproche.
Pourtant, le stage c’est aussi ça. Apprendre à connaître la limite qui existe entre le monde de l’entreprise et sa vie personnelle. Mais quand on est jeune, qu’on a connu que l’école, la rupture est difficile. C’est ce que Samantha Bailly met en scène dans son roman. Des histoires d’amitié, d’amour, des rapports de séduction, qui sont compliqués, des questions, des doutes, des appréhensions concernant l’avenir.
Si ce livre nous transporte aisément dans la vie de stagiaire, je trouve que l’histoire est trop orientée « vie privée ». En voulant faire prendre conscience du quotidien de ces jeunes, Samantha Bailly généralise, selon moi, les stagiaires comme manquant de maturité, un peu « je m’en foutistes », adeptes des dérapages et des beuveries. Bien que je sois révoltée par la façon dont certaines entreprises traitent leurs stagiaires, il ne faut pas oublier que d’autres entreprises forment vraiment les étudiants (de façon professionnelle et efficace). Peut-être que le fait d’avoir eu l’opportunité de faire des "bons" stages ne m’a pas permis de m’identifier à ces personnages.
Ma note :