De Scott Derrickson avec : Eric Bana, Edgar Ramirez, Olivia Munn et Lulu Wilson
Synopsis : Interdit aux moins de 12 ans
La violence et la noirceur, le sergent Ralph Sarchie connaît bien. Flic dans le Bronx, il est chaque jour témoin du pire de la nature humaine. Ce qu’il endure a même fini par affecter sa relation avec sa femme, Jen, et leur petite fille, Christina. Pourtant, rien ne l’avait préparé à l’affaire que lui et son partenaire Butler vont découvrir. Dépassé, Sarchie va devoir s’allier à un prêtre renégat dont la foi a souvent vacillé, qui tente de le convaincre que les horribles événements qui se multiplient sont liés à des possessions démoniaques… Ensemble, le policier et le prêtre accumulent les preuves que le Mal est à l’œuvre, et Sarchie est forcé de remettre en cause tout ce en quoi il a toujours cru pour combattre les puissances occultes qui menacent la ville et sa famille…
Après une incursion ratée dans l'univers fantastique ("Le Jour où la Terre s'arrêta") et une déléctable visite au pays du huis-clos familial surnaturel ("Sinister"), Scott Derrickson revient au genre qui l'a révélé, c'est à dire le fantastico-réalisme. Déjà "L'exorcisme d'Emilie Rose" posait la question de la part de vérité dans les évènements surnaturels sous l'apparence d'un film de procès.
Ici, maquillé de tous les apparrats d'un film policier ancré dans la vie quotidienne d'une brigade New-yorkaise de nuit, le long-métrage bascule à mi-chemin dans un film de possessions multiples où les horreurs montent en puissance et se multiplient. Mettant en doute la véracité occulte des morts violentes qui emaillent le récit par le quotidien de violence toute humaine auquel est confronté le Sergent Ralph Sarchie (brillant et fragile Eric Bana), Derrickson ne parvient pas à réitérer l'exploit d'"Emilie Rose". Là où la partie "procès" du scenario parvenait à réellement semer le doute dans l'esprit du spectateur dans "L'exorcisme d'Emilie Rose" en proposant de soumettre au cadre implacable de la loi un cas de potentielle possession démoniaque, l'immersion dans la vie du sergent n'est pas assez finement écrite pour que l'histoire décolle.
Le frisson et les sursauts sont au rendez-vous pourtant, un final épique vient même scotcher le spectateur à son siège pour retomber comme un soufflé bien appétissant, emportant avec lui tous les espoirs mûris lors des scènes d'exposition.
Au final, un film qui en fait un peu trop, manquant d'un soupçon de finesse pour se démarquer de la masse des thrillers fantastiques déjà existants mais pourtant bien agréable à suivre et qui a le mérite de donner au spectateur ce qu'il était venu chercher.
Note : 5/10
Délivre-nous du mal
Délivre-nous du mal Bande-annonce VO