Emma Sulkowicz est une étudiante de l’Université de Columbia. Elle a été violée en 2012 par un camarade de classe. L’agression a eu lieu dans son lit, sur le campus universitaire. Elle espérait que son violeur soit empêché de suivre les cours mais l’école en a décidé autrement. Pour protester contre ce jugement, Emma Sulkowicz a décidé de transporter son matelas partout et ce, jusqu’à ce que son agresseur soit expulsé de l’université ou parte de lui-même. Elle a inscrit sa manifestation pour le moins originale dans sa thèse de fin d’études. Elle a baptisé son projet Mattress Performance of Carry that Weight. Emma a confié que ce matelas était symbolique: il représente le poids qu’elle porte tous les jours sur ses épaules depuis qu’elle a été violée et le manque de soutien des autorités. « Le viol peut se produire n’importe où mais j’ai été attaquée dans mon propre lit, sur le campus », explique-t-elle. « Pour moi, ce lieu qui est normalement très intime et pur a été profané et c’est très pénible. » Selon le Time Magazine, deux autres femmes ont porté plainte contre le même homme l’année passée mais leurs cas ont également été rejetés.