Olivia et Linakim ont monté ce projet avec lequel elles tentent de s’exposer physiquement (parfois) et artistiquement (surtout) sans retenue sur les thèmes du désir, de la sensualité et de la sexualité. Pour se dissocier d'une «industrie pornographique où le genre féminin est tristement exploité, nous nous questionnons sur le rôle et la place d’une nouvelle sensualité», me dit Olivia.
Les filles lancent une campagne de financement pour leur deuxième publication, sous forme de magazine cette fois, qui sortira en octobre 2014. Celui-ci regroupera textes et photographies sur le sujet.Pour l'occasion, j'ai eu le privilège de m'entretenir avec une des co-fondatrices: Olivia. Fondé en 2012 par elle et ses partenaires, Olivia a partagé avec moi le but recherché par ce blog et ses inspirations.
Olivia: Je dirais pour s’exprimer, quoi que l’un n’empêche pas l’autre. Nous ne voulons vraiment pas être un blog qui donne des conseils sexuels, nous voulons en fait démontrer que chacun vit sa sexualité de manière différente. La beauté est dans la diversité et ce concept s’applique autant aux textes qu'aux modèles dans les photos. C’est en même temps un geste libérateur de pouvoir mettre des mots sur le désir, qui peut être ludique comme réprimé ou obsessionnel. Bref, un terrain de jeu vraiment inspirant.
[Pour ses inspirations] Je crois qu’on ne peut pas s’empêcher de s’inspirer de nos expériences et de nos relations, c’est plus fort que nous. D’un autre côté, comme nos ami(e)s connaissent l’existence du blog, ils ne se gênent pas pour nous raconter leurs propres péripéties donc je crois que c’est un amalgame de tout ce qu’on vit/entend. Les fantasmes sont là, mais restent plus souvent dans ma tête. Ils se répercutent du côté visuel par des photos. J’ai souvent en tête ce que je qualifierais d’image-obsession, une pose ou un geste que je dois absolument photographier et qui ne me sort pas de l’esprit.
Marieve: Est-ce que vous vous imposez des limites sur le contenu de vos textes?
Olivia : J’aimerais pouvoir dire que nous écrivons/créons sans aucune censure, nous
essayons de le faire le plus possible, mais nous sommes conscientes de la portée de nos mots et de leurs effets. On pense souvent à tort que tout ce qui est écrit sur le blogue provient directement de nos vies, les gens oublient la dimension fictionnelle de l’écriture.Cette limite nous attire, celle entre notre intimité et nos vies fantasmées, car après tout nous sommes les seules à réellement savoir. Nous sommes aussi conscientes que nous n’écrivons pas des contes pour enfants. Nous ne sommes pas là pour endormir les gens, mais bien pour les faire réagir, les émoustiller, les provoquer, stimuler quelque chose dans leur bas-ventre.Pour les contributions, cliquez ici.Pour les littéraires (et coquins), cliquez ici!Encourageons la sexualité artistique! MarièveXOMariève, collaboratrice du dimanche après-midià propos de l'auteur :