J'avais dĂŠjĂ parlĂŠ dans ce blog du Ryugyung, l'immense hotel (330 m, 105 étages) inachevé en plein Pyongyang, cette pyramide caractéristique qui constitue et définit presque à elle seule la ligne d'horizon de la capitale nord-coréenne, et que l'on voit à des dizaines de kilomètres de distance. Le construction de ce que tous appellent la pyramide va être reprise par une entreprise... égyptienne, évidemment.
Ce n'est pas un premier avril, c'est une nouvelle de Yonhap News :
"North Korean authorities restarted the construction of Ryugyong Hotel in April," the sources said, quoting those who recently returned from trips to Pyongyang. (…) Orascom Telecom Holding of Egypt is North Korea's partner for the construction, the sources said.
Orascom Telecom n'est pas une inconnue en Corée du Nord : l'entreprise y a déjà installé le réseau de téléphonie mobile du pays.
Cet hôtel, objet de beaucoup de fantasmes, et de frustrations, avait été construit à l'origine à l'aide de capitaux francais (comme le Yangakdo), en 1987. Abandonnée, une grue avait été laissée au sommet pour sauver la face ("les travaux continuent !"). Puis la pyramide avait carrément été effacée des dernières éditions des cartes de Pyongyang.
On m'avait pourtant dit, suite à des évaluations d'experts australiens, que la structure de l'hôtel était irrécuppérable car trop endommagée : le béton était fissuré, les armatures rongées, etc. J'aimais bien l'idée écolo de Romuald d'y faire pousser de la verdure et d'obtenir une immense pyramide verte et sauvage au centre de Pyongyang.
Autre élément étonnant : on ne peut pas dire que Pyongyang manque de grands hôtels, ni que ceux-ci débordent de visiteurs... Les autorités prévoient-elles une augmentation drastique de visiteurs étrangers pour bientôt ?