Mad About Music + Soirées Cerises present Vólkova (minimal cold wave) and Wan's (rock)!
Le genre de soirée dont tu ne vas pas sortir indemne rien qu'à examiner la tête des clients: Jean-Paul, Yves H., Pierre le dur et quelques touristes ayant atterri dans la cave après avoir fêté la bière belge lors du week-end organisé par la Maison des Brasseurs, tu y ajoutes des bedonnants ayant participé à la Balloon's Day Parade et quelques ivrognes indigènes et t'auras compris que les vendeurs d'eau minérale ne se sont pas frottés les paumes ce samedi.
21h35': Wan's.
Au vu du pedigree de ses membres tu en attendais beaucoup, une amère déception était au rendez-vous.
Un set sans saveur, ni conviction , mou du bide, de la besogne de fonctionnaires ne pouvant cacher leur lassitude et leur manque d'enthousiasme.
C'était mauvais?
Même pas, c'était neutre, triste en sachant que Phil W ( basse ou guitare) et Champ X ( guitare et programming) ont fait partie de Snowy Red.
Sur scène, ces gars ont tout de la femme de Loth changée en statue de sel.
Mike J ( Marka, Wild Ones) aux drums ( semi electronic stuff) tire son épingle du jeu, Red Ced ( vocals), un Tintin roux, se démène comme il peut mais le look et le jeu de scène idole des jeunes ne correspondent pas à l'emballage musical.
'Walking' aux sonorités industrielles/post punk fait illusion, il est suivi par 'Only Way' une plage que tu peux entendre sur la galette ' Sinners' de 2013.
Une basse saturée amorce 'Where's my soul', on se le demande, où est passée son âme?
Une sirène poussive, voici le téléphoné 'Buy Buy baby'.
Quoi, Jean-Paul?
'Cry for love' c'est Iggy Pop, album 'Blah Blah Blah'.
L'année, grand?
1986!
Le statisme est une religion d'état!
Dans l'indifférence quasi générale, le quatuor allonge ' Madman', 'Rage' et 'Sinners'.
Oui, Yves, une bière fieu... quoi, le public est aussi chaud qu'un Esquimau catarrheux.
Pourquoi t'as applaudi?
Pour me réchauffer!
Nouvelle salve, 'Stalker', 'Forever', 'You Cry', 'Mummy' et 'Vision Thing' des Sisters of Mercy ( merci Jean-Paul) .
Game over!
Tiens, il n'y a plus de bruit de fond, grommelle Armelle.
Personne n'a rien demandé, Wan's s'octroie un rappel, les Beastie Boys, 'Fight for your right'.
Cherchez l'erreur!
Un duo de Buenos- Aires, Paula Lazzarino (vocals), César Canali (vocals, production, guitar).
Un full album, "Confusion is a good Weapon", quelques EP's et cassettes, dont l'épuisée ( Only 50 units available), 'Trauma and Dreams' de juin 2014.
En tournée européenne en août/septembre, une seule date belge: le Rock Classic.
Genre?
Minimal wave/synth pop/ post industrial music.
Points forts: la présence scénique de Paula et le creative output de son compagnon.
Titres donnés sans garantie!
' The Call', une première plage sombre, décrite ainsi par un musicologue de la botte "melodie oscure e la voce sensuale" , présente quelques délicieux relents Wesley Eisold, aka Cold Cave , le public est d'emblée captivé.
Beats mécaniques et répétitifs, rigueur rythmique, vocaux hachurés, le style de philtre propice aux hallucinations, les compositions hypnotiques se succèdent.
En l'absence de setlist on ne propose aucun titre, sache toutefois que Vólkova a interprété ' The game is over' sur fond de beats bourdonnants.
César, d'inspiration farce, décapsule une bouteille de Chaudfontaine pour nous arroser copieusement, heureusement, personne n'a eu l'idée de lui rendre la pareille et d'inonder son Mac à la Jupiler.
Another danceable tune, Paula accroupie enlace le micro, César balance sa purée synthétique obsédante.
Pas vraiment innovant, mais redoutablement efficace, en dehors de Cold Cave, déjà nommé, on peut avancer un côté post-industrial à la Skinny Puppy en moins noir, ou de la minimal French wave tendance pop, on ose Edyth Nylon.
Visuellement le public mâle est gâté par la prestation de l'attractive Miss Lazarrino.
Après cinq morceaux, le set change d'âme, César passant à la guitare, quelques riffs incisifs se fondant dans la mosaïque electro.
Paula aux synthés, César, toujours armé d'une six-cordes, attaquent un titre techno noise inquiétant, suivi d'une seconde salve du même acabit.
Ecoutez 'Camino a Eslovenia' pour vous faire une idée.
Le set ( fort bref, Vólkova n'était pas enchanté par la qualité sonore du rendu, un monitor déconnait salement) s'achève par un electro blues de haute tenue.
Fin abrupte, donc, sans un mot d'explication, le duo remballe son matos.
Merchandising: nada, stock épuisé!
Une excellente prestation, malgré tout!