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Le Front national n'aime pas les journalistes libres et indépendants
Publié le 07 septembre 2014 par GezaleLes militants du Front national, ses élus et ses idéologues ne changent pas. Ils imaginent un monde fantasmé où l’ordre, la discipline, le culte du chef tiendraient lieu de colonne vertébrale (sans cerveau donc) au système espéré pour remplacer la République démocratique. Pour porter le nom de démocratie, un état doit en effet être doté d’une constitution et respecter des valeurs maintenant communes à toute l’Union européenne : des élections libres, des partis indépendants des lobbies, une réelle séparation des pouvoirs : l’exécutif, le législatif, le judiciaire, l’objectif étant d’éviter l’arbitraire et le totalitarisme. Est-on certain que le Front national respecterait toutes ces contraintes…outils de notre liberté ? On convient qu’une presse libre et indépendante est surtout un outil démocratique essentiel. Le rôle de la presse est évidemment d’informer mais elle est devenue au fil du temps un instrument de contrôle des actes des puissants. Qu’ils soient politiques, économiques, financiers, nombreux sont les pouvoirs qui se méfient de la presse quand ils ne souhaitent pas la museler. Parce qu’ils ont des actes et des faits à cacher. Le Front national a la sale habitude de choisir les « bons » journalistes et de rejeter les « mauvais ». Evidemment, les journalistes de Mediapart appartiennent à cette dernière catégorie. Mediapart vit du paiement mensuel de ses abonnés (près de 100 000). Cette société de presse refuse la publicité et le capital social n’appartient ni aux industriels de l’armement, ni aux capitalistes dépendant des marchés de l’Etat. C’est le prix de sa liberté. Mediapart a sorti nombre d’affaires concernant tous les partis politiques, y compris le Front national. Après l’affaire Cahuzac, Mediapart n’a pas été interdit de présence au PS. Après l’affaire Bygmalion, l’UMP n’a pas ostracisé les journalistes de la rédaction dirigée par Edwy Plenel. Même s’ils en avaient envie. Il n’y a qu’au Front national (et parfois chez Jean-Luc Mélenchon) qu’on vire manu militari la presse qui ne plaît pas. Il n’y a qu’au FN que le service d’ordre sème le désordre. C’est ainsi qu’une journaliste de Mediapart, acceptée ce samedi matin aux rencontres des jeunes du FN dans le sud de la France, s’est vue interdite de présence l’après-midi. Marine Le Pen veut se donner une image dédiabolisée, paraît-il. Ce ne sont pas des comportements de ce genre qui vont la valoriser, elle et ses idées aussi rances que décrépites. Les Français devront y regarder à deux fois avant de lui confier quelque pouvoir que ce soit. On a assez des exemples de Hayange ou de Hénin-Beaumont pour ne pas envisager que la France entière soit sous la coupe réglée de ces fanatiques. Des fanatiques qu’on a vus à l’œuvre sous la Révolution nationale de Pétain dont les préceptes et les principes demeurent vivants au sein de l’extrême droite. Le FN ? Attention danger.