Pedigree sympathique s’il en est. Ce que l’on retient surtout à l’écoute du premier album éponyme de Royal Blood, c’est la force et la puissance des décibels de ce groupe pourtant épuré: un simple duo basse / batterie. Point barre. Mike Kerr, au chant et à la basse, fait bien plus que gueuler son rock dark dans le micro et redonne surtout à la basse ses titres de noblesse. Ben Thatcher (je ne relève même pas le nom de famille car les insinuations britanniques royales ou politiques doivent à un moment s’arrêter !) à la batterie ferait passer Matt Helders pour un enfant de cœur. Dès les premières notes, ou plutôt riffs de basse et frappes de batterie entremêlés, de "Out Of The Black", on sait que l’on va se souvenir longtemps du titre et entendre parler du groupe coupable de ce rock sale et sombre.
Alors oui, si vous lisez la presse, musicale ou non, on vous expliquera que "c’est tellement à la mode de jouer en formation réduite et donc bankable", qu’ils n’ont rien inventé, que les gens vont rapidement se lasser de leur supposée fraîcheur car avec seulement deux instruments on en fera vite le tour… Nous on s’en fout, seul le résultat compte et à eux seuls c’est deux là ont un son capable de réveiller les morts ! Voilà bien longtemps que nous ne nous étions pas autant enflammés pour un duo rock/stoner/grunge. Nous les avons hélas rater à Rock en Seine pour cause de programmation à l’autre bout du parc alors qu’il fallait commencer à se positionner pour les Arctic Monkeys sur la Grande Scène, et nous l’avions bien regretté. Confirmation de la chose à l’écoute du titre ci-dessous capté à Glastonbury.
Pour vous faire votre propre opinion les Royal Blood seront à Rouen le 14/11, à Tourcoing le 15/11 et au Festival des Inrocks le 16/11 à la Cigale, programmateurs lyonnais si vous nous lisez ?