Initialement j'ai cru à la révolte d'un peuple. Insensiblement l'affaire se transforme en une guerre économique contre Vladimir Poutine. Si j'en crois The Economist, le calcul des leaders du camp occidental (Anglo-saxons en tête, Européens suivant lâchement ?) est que le peuple russe va plier, et éjecter M.Poutine. Mais, qui aimerait être considéré comme un coupable ? Qui accepterait d'être contraint par la force à faire le contraire de ce qu'il veut ?
D'autant que les USA semblent maintenant s'allier au peu reluisant M.Assad, en Syrie. Ce qui laisse entendre que l'on ne reproche pas tant à M.Poutine son action en Ukraine que de vouloir faire preuve d'indépendance vis-à-vis des intérêts des USA ?
Et si nous étions repartis dans une guerre froide larvée ? Avec une Russie repliée sur elle-même, et qui joue de son pouvoir de nuisance ? En transformant l'Europe, entre autres, en un chaos ?
PS. J'avais écrit ce billet lorsque je suis tombé sur un article du Nouvel Economiste. Même genre d'idées. L'OTAN a besoin d'un ennemi pour justifier son budget dit-il. Et l'Europe a commis l'erreur de ne pas chercher à s'entendre avec la Russie.
L’Europe a été surprise par la réaction pourtant prévisible de la Russie, un pays qu’elle ne comprend pas car finalement, au cours des deux décennies écoulées, les élites européennes n’auront pas fait l’effort d’écouter et de chercher à comprendre ce qu’était réellement aujourd’hui devenue la Russie contemporaine.