genre: arts martiaux
année: 1983
durée: 1h25
l'histoire: Les aventures de Canne de bambou qui veut recupérer le trésor de jade dérobé à l'Empereur. Le vol était, pour le voleur, prétexte à venger la mort de son fils tué pour avoir essayé d'épouser de force une jeune fille.
la critique d'Alice In Oliver:
Comme l'indique son nom, le genre kung-fu comedy mélange à la fois les arts martiaux et la comédie. C'est un genre qui connaîtra son heure de gloire entre la fin des années 1970 et le milieu des années 1980. Toutefois, même encore aujourd'hui, la kung-fu comedy est toujours présente au cinéma. Par exemple, le succès de Crazy Kung-Fu a démontré que le public était toujours au rendez-vous. L'acteur Jackie Chan fera aussi de ce genre sa véritable spécialité avec Rush Hour et ses suites, Police Story ou encore Mister Dynamite, pour ne citer que ces films.
La kung-fu comedy peut s'appuyer sur quelques fleurons du genre.
C'est par exemple le cas du génial Mad Monkey Kung-Fu, probablement le meilleur exemple de ce que la kung-fu comedy peut donner sur grand écran. Indéniablement, ce film reste une référence majeure dans le cinéma asiatique et a influencé de nombreux avatars.
C'est par exemple le cas de Saké et Karaté, réalisé par Ho Meng Hua en 1983. Le long-métrage est connu sous plusieurs titres alternatifs: Old Dirty Kung Fu, An Old Kung Fu Master, Ol' Dirty and the Bastard et Drunken Master And Slippery Snake. Saké et Karaté est même sorti sous le nom du même Mad Monkey Kung-Fu !
Donc attention à ne pas vous faire avoir ! Car oui, Saké et Karaté est bel et bien un petit nanar sans grande envergure. La comparaison avec le superbe Mad Monkey Kung-Fu s'arrête bien là ! Seul point en commun: les deux films appartiennent au genre kung-fu comedy.
Au niveau scénario, peu ou prou de surprises. Le script se résume à une banale histoire de vengeance. Attention, SPOILERS ! Les aventures de Canne de bambou qui veut recupérer le trésor de jade dérobé à l'Empereur. Le vol était, pour le voleur, prétexte à venger la mort de son fils tué pour avoir essayé d'épouser de force une jeune fille.
Encore une fois, il s'agit vraiment d'un film mineur, à moins que vous soyez un acharné compulsif et dézingué du bulbe (je viens d'inventer l'expression...) de la kung-fu comedy. Pour l'anecdote, Saké et Karaté sortira tout de même en France, tout du moins, dans trois salles parisiennes.
Contre toute attente, le film marchera plutôt bien. Ce qui permettra au producteur de rembourser la moitié du budget de son film. Toutefois, aujourd'hui, Saké et Karaté est un nanar d'arts martiaux totalement oublié. D'ailleurs, je n'ai trouvé presque aucune image sur internet, si ce n'est une affiche un peu minable (celle qui est ci-dessus).
Pour le reste, Saké et Karaté vaut surtout le coup d'oeil pour ses séquences de baston et encore... Le film obéit aux codes inhérents de la kung-fu comedy. En gros, les combats ne sont pas vraiment des... euh... combats ! Mais plutôt des chorégraphies sous forme de danse.
Hélas, les bastons sont plutôt lentes et surtout très répétitives, si bien que l'on ne sait plus très bien qui combat contre qui et pourquoi. Et en vérité, on s'en fout un peu ! Autre défaut, et pas des moindres, le héros principal de l'histoire, un certain Canne de Bambou est peu attachant. Par conséquent, on se fout royalement de ses aventures. Néanmoins, le film dégage une certaine sympathie.
Visiblement, il s'agit d'une série Z complètement fauchée tournée par une bande de potes après une soirée trop arrosée. Ce qui explique peut-être le titre français du film, donc je le rappelle, Saké et Karaté.
note: 03/20
note nanardeuse: 12/20