Dans cette étude expérimentale conduite sur des rongeurs, des chercheurs du NYU Langone Medical Center ont mis en évidence la vulnérabilité du microbiote de jeunes souris face à l’utilisation d’antibiotiques.
Les résultats montrent que l’administration à long terme de faibles doses de pénicilline juste après la naissance induit rapidement des altérations métaboliques et affecte l’expression iléale de certains gènes impliqués dans l’immunité, en comparaison d’une administration après le sevrage de l’animal. L’exposition précoce à l’antibiotique est également associée à un plus grand risque d’obésité à l’âge adulte, ainsi qu’à des troubles métaboliques associés.
Enfin, elle réduit aussi sévèrement l’activité de plusieurs familles de bactéries identifiées comme potentiellement protectrices (Lactobacillus, Allobaculum, Rikenellaceae,…), vu leur apparition précoce dans le microbiote du nourrisson.
Pour les auteurs, le début de la vie est probablement une fenêtre critique dans les interactions métaboliques entre le microbiote et son hôte. Et plus que l’usage précoce d’un antibiotique, c’est sans doute la perturbation de l’activité du microbiote, quelle que soit son origine, qui pourrait élever le risque d’obésité à l’âge adulte.
Référence : Cox L.M. et al., Cell, Volume 158, Issue 4, 14 August 2014, Pages 705–721Source : Food in action, Nicolas Rousseau, diététicien-nutritionniste
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