ÉVOLUTION: Le cerveau se développe avec la parentalité – Ecology and Evolution

Il faut préciser d’emblée que cette étude de l’Université de Colombie-Britannique a été menée chez le ….poisson, mais ses conclusions qui relient la taille du cerveau à la parentalité, apportent finalement un bel exemple de co-évolution physique et comportementale.

Cette espèce de tout petits poissons de quelques cm, présente une caractéristique bien à elle. Chez les épinoches, c’est le mâle, plutôt que la femelle, qui prend soin de la progéniture. Or le mâle a un cerveau bien plus développé que la femelle. Les chercheurs ont donc voulu savoir si la différence de taille pouvait être lié à ce rôle de «  parent  ». Ils ont donc comparé les épinoches mâles à d’autres épinoches, blancs, qui ne s’occupent pas de leur progéniture. Ils suggèrent que l’évolution de la taille du cerveau est simultanée à cette prise de responsabilité parentale des mâles. Ils suggèrent, en fin de compte, que les épinoches ont un cerveau plus développé et plus puissant, leur permettant de soigner et de protéger leurs petits.

Un bel exemple de co-évolution : Si c’est l’une des premières études à relier les soins parentaux ou la parentalité avec la taille du cerveau, elle peut sembler très anecdotique et expérimentale. Cependant, ici les chercheurs montrent, en analysant toute l’évolution de l’espèce, que l’épinoche blanc a « divergé  » des autres espèces, il y a 10.000 ans, et qu’à partir de là, abandonnant les soins «  parentaux  », concomitamment son cerveau a commencé à «  rétrécir  » de manière «  drastique  » écrivent les auteurs, dans une période relativement courte.

En termes d’évolution, c’est un bel exemple de co-évolution entre des caractéristiques physiques –ici la taille du cerveau- et des comportements complexes.

Source: Ecology and Evolution 27 JUL 2014 DOI: 10.1002/ece3.1175 Reversed brain size sexual dimorphism accompanies loss of parental care in white sticklebacks (Visuel Kieran Samuck)

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