1 an. 1 an que j’ai ce petit bout d’écran qui me dit "Hééé ho, utilise moi!". Oui, oui je l’entends hein, pas de souci. Mes amis m’ont fait un bien chouette cadeau en m’offrant cette jolie liseuse, à l’air si sérieux et sobre.
Mais pour moi, lire sur écran, c’est pas naturel-naturel. Vacances oblige, vélo et tout le tintouin, bref je n’avais pas beaucoup de place cet été. Quand l’homme m’a dit "Et si tu utilisais ta liseuse cet été ?" en me voyant faire l’inventaire de tous les livres que je voulais emporter ("Quoiiii, tout ça!!?"), j’ai accepté.
"Oui, je vais télécharger des livres sur ma liseuse. OK".
J’en ai mis quatre. J’en ai lu 1. C’est bien déjà ?
Finalement, c’était bien. J’ai aussi surement trouvé le livre qui se prêtait bien à cette première vraie expérience. L’éveil de Mademoiselle Prim est totalement décalé par rapport à ce nouveau mode de lecture. Ca tombait bien !
Désuet, classique, le texte dans lequel je me suis plongée était charmant mais pas transcendant. Prudence Prim (oui, c’est un nom à coucher dehors) arrive chez son nouvel employeur qui lui demande de mettre de l’ordre dans sa bibliothèque.
Bibliothécaire de son état, elle est faite pour le poste. Mais pas tellement pour l’ambiance de cette maison où les neveux de cet homme mystérieux et parfois dérangeant vivent. Pas pour l’ambiance générale du village où les femmes se tâtent entre être des féministes aux dents acérées ou des femmes au foyer dociles. Dilemme pour ce cœur pur et fragile (ton ironique).
Ce roman à la couverture alléchante est étonnant. Franchement, je ne m’attendais pas à ça. Le style est certes classique mais pour ça pas de problème, j’aime bien lire de tant à autres un texte qui ne malmène pas et nous fait voguer sur le fleuve tranquille de la vie (gnarf gnarf). Alors là pour être tranquille, il était carrément peinard ! Je ne me suis pas ennuyée, non, je n’irai pas jusque là mais bon, j’ai suivi patiemment que Prudence Prim s’offusque, se questionne, soit sensible, étonnée, outrée, qu’elle décide, doute et peine devant la dure vie qu’elle mène dans cette histoire (ton ironique bis).
On va au bout hein, on n’abandonne pas, après tout c’est l’été, tout est permis mais on est content d’en sortir enfin moi, j’étais contente d’en sortir. Non pas que je me sois pas posée des questions durant ma lecture. Ça suscite des réflexions certes mais c’est parfois plus agaçant que réconfortant.
Mais sinon lire sur liseuse et j’en connais qui sont experts et qui liront peut-être cet article sans les citer, Sophie C., Amandine F., ne diront pas le contraire, c’est facile, drôle et pratique, oui.
Suffit juste de trouver l’équilibre entre le bon vieux papier et l’écran.
Challenge accepted!
L’éveil de Mademoiselle Prim, Natalia Sanmartin Fenorella, Grasset, 2013