Oui, bon, on est pas là face à de la grande littérature, c’est sûr. Néanmoins, ce livre se lit tranquillement, d’un oeil pas trop exigeant et fournit un bon moment de détente. La confrontation entre la rigidité anglaise et la liberté de ton américaine est l’occasion de petits moments croustillants, telle la première réaction de Courtney/Jane lorsque Edgeworth lui demande sa main: “Mais on a même pas couché ensemble!”. C’est facile, mais c’est plutôt amusant. Romanesque à souhait, suivant les schémas des intrigues de la grande dame anglaise où l’essentiel est de savoir qui est l’homme d’honneur, qui est le sale type, où sont les faux-semblants et si finalement il va y avoir un mariage. L’intérêt est bien sûr de permettre à Courtney de réfléchir à sa propre histoire, la trahison de son fiancé renforcé par celle de son ami Wes qui l’a couvert et de se demander comment elle la gèrera, une fois rentrée.
Là où j’ai été un peu déçue, c’est qu’on reste dans des allusions très superficielles à l’univers de Jane Austen. On y retrouve pas l’ironie, la dérision avec laquelle elle construit ses histoires. Ce roman n’y est rattaché qu’au premier degré, à savoir ses histoires sentimentales, et c’est bien dommage car je n’y ai pas retrouvé la Jane Austen que j’aimais. On n’a donc pas vraiment l’impression d’être dans l’univers d’une “fan” de Jane Austen, plutôt dans celui d’un effet de mode. De plus, la fin en queue de poisson ne m’a pas plu du tout, je me suis sentie réellement flouée.
La note de Mélu:
Agréable, mais pas inoubliable!
Un mot sur l’auteur: Laurie Viera Rigler est une auteure américaine qui a publié plusieurs romans inspiré de l’univers austenien.