Que le poème dise
les heures noires du hibou,
les aubes scintillantes.
Qu’il dévoile sans repos
les visages contraires de la vie
– qu’il les rassemble amoureusement
et dresse devant nous,
serrée comme un diamant,
celle qui paraissait brisée, infiniment perdue,
la fascinante unité.
***
Anne-Marie Kegels (1912-1994) – Porter l’orage (1978)