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La sélection de la semaine : Ceux qui me restent, Le château des étoiles, Silex and the city, Détectives Richard Monroe, Les soeurs Moustache, Le linge sale, Passeur d’âmes, Strike the blood, L’orient-express, Je suis heureux par vengeance, Dimension ...

Par Casedepart @_NicolasAlbert

ceux-qui-me-restent-1_1C’est la rentrée et pour égayer ce moment, Case Départ vous ouvre sa bibliothèque remplie de bandes dessinées. Parmi les albums passés au crible, il y a quelques perles : Le fabuleux roman graphique signé Damien Marie et Laurent Bonneau : Ceux qui me restent, le premier volume du nouveau projet d’Alex Alice : Le château des étoiles, Vigiprimate : le cinquième tome des délires préhistoriques de Silex and the city, Richard Monroe : le deuxième volume de la série Détectives, Les sœurs Moustaches : la nouvelle série jeunesse parue chez Sarbacane, Le linge sale : le polar cynique de Pascal Rabaté et Sébastien Gnaédig, le nouveau manhua de Golo Zhao : Passeur d’âmes, L’orient-express : le premier tome de la série Trains de légende, un recueil de strips d’humour de Coudray : Je suis heureux par vengeance, le quatrième volume du manga Dimension W, Ma cigarette électronique : un album humoristique de Monsieur B. et une série pour adultes Amour sincère. Bonnes lectures.

Ceux qui me restent

ceux qui me restent
Florent, septuagénaire, perd la mémoire. Il ne se souvient que de rares moments de bonheur qu’il a pu partager avec sa femme et Lilie, sa petite fille, qu’il n’a pas revu depuis de nombreuses années. Dans Ceux qui me restent, Damien Marie et Laurent Bonneau nous plonge dans la vertigineuse abîme de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer. Bouleversant, formidable !

Paris, mai 1968. Florent Vastel tombe éperdument amoureux de Jenny, une belle jeune femme anglaise. Il décide alors de quitter la France pour la rejoindre. Mais la vie n’est pas toujours tendre pour les amoureux et la jeune femme meurt à 39 ans, laissant l’homme avec sa petite fille, Lilie.

Après les funérailles, Florent et Lilie, âgée de 5 ans, quittent l’Angleterre pour rentrer sur le continent, à Cherbourg. Se posant de nombreuses questions sur les futures difficultés d’élever une petite fille seule, qui lui rappelle à chaque instant Jenny.

Mais lors de la traversée, il la perd de vue alors qu’il lui avait laisser de l’argent pour qu’elle aille acheter, toute seule, un coca. A peine le temps de fumer une cigarette qu’il se rend compte qu’elle a disparu. Commence alors une incroyable poursuite pour la retrouver et pour retrouver sa mémoire qui le fuit…

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Ceux qui me restent est l’une des plus belles réalisations de cette rentrée littéraire. Bouleversant et touchant en plein cœur, le récit de Damien Marie est d’une grande sensibilité, marchant sur le fil tenu de la vie. Il nous plonge dans les méandres de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer : Que peut ressentir un homme dont le passé le fuit et qui sent la fin si proche ? Que peut ressentir les gens qui l’entourent ? Pourtant le début de l’histoire d’amour entre Florent et Jenny ressemblait à un conte de fées, qui se brouillera rapidement et ne laissant que peu de temps de bonheur à ses protagonistes. L’homme, entre la tragédie et l’émotion, ressemble pourtant à beaucoup de parents seuls : perdu, ayant la pression et s’éloignant petit à petit de son enfant. Lilie, belle jeune femme, travaillant dans une agence de voyages, qui doit prendre soin du seul membre de sa famille, entre empathie, amour, dégoût et rejet. Les dialogues sont justes de réalisme, parfois cruels et durs. Le lecteur se prend cette histoire en pleine figure et c’est extrêmement bien écrit. Le scénariste nous montre même l’infantilisation des patients et le travail délicat des soignants de ces établissements spécialisés. « L’histoire que nous rendons aujourd’hui traite des sujets plus vastes : le regret, le séparation et l’impossibilité de faire marche arrière » ajoutera même l’auteur de Parce que le paradis n’existe pas. Le découpage et la narration naviguent entre le présent (l’hôpital) et le passé (Jenny, Lilie petite), entre les souvenirs et l’effacement, entre joie et tristesse.

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Le trait original de Laurent Bonneau est lui aussi d’une grande force. « L’utilisation de la couleur crée des atmosphères, des repères chronologiques [...] », souligne le dessinateur. Les grands aplats de couleurs à l’ordinateur se mêlent aux frottements du fusain qui rappellent le flou et l’absence de mémoire, mais aussi les scènes de pluie. Un beau mélange de traits marqués et appuyés mais aussi de traits vifs et jetés. L’auteur de Metropolitan (Dargaud) expliquera aussi que : « Nos intentions étaient de faire passer des ressentis plutôt que des événements, en se laissant chacun beaucoup de liberté… Une telle volonté induisait un graphisme lâché et parfois inachevé, jouant sur les flous du fusain et la gomme ».

Ceux qui me restent : un très bel ouvrage sur une thématique contemporaine et universelle suscitant de nombreuse émotions. La mémoire qui joue des tours et qui s’efface comme le titre sur l’album. A lire absolument !

  • Ceux qui me restent
  • Auteurs : Damien Marie et Laurent Bonneau
  • Editeur: Grand Angle – Bamboo
  • Prix: 21.90€
  • Sortie: 27 août 2014

 Le château des étoiles

 

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Le château des étoiles, voici le nouveau et beau projet de Alex Alice. Après Le troisième testament et Sigfried (Dargaud), il nous plonge dans une très belle aventure scientifique et fantastique, le tout sous forme des feuilletons dignes de Jules Verne. Le premier tome de la saga est intitulé 1869 : La conquête de l’espace.

1868, Nord de la France. La famille Dulac se tient autour d’une montgolfière, prêt pour l’expérience du siècle : la découverte de l’éther. Claire et Archibald sont de grands scientifiques qui travaillent sur ce fameux fluide, un des mystères du cosmos. En montant au-dessus de 11 000 mètres, une ampoule vissée au ballon s’allumera. Pourtant, la tension est palpable, le mari souhaite que sa femme renonce . Séraphin, le fils, est lui en admiration devant sa mère, pionnière dans ce domaine.

A huit heures, la montgolfière s’élève dans le ciel et à 10h45, à 12 900 m, la lampe s’allume mais la jeune femme disparaît à 11h55. Le ballon tombe et le carnet de bord de Claire se perd dans la forêt.

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Un an plus tard, à Courrières. Comme d’habitude, à l’école, Séraphin présente les recherches de ses parents sur l’éther. Enthousiaste à l’idée de transmettre son savoir, il en oublie qu’il en parle dans tous ses exposés : en sciences, en philosophie et même en latin. De son côté, Archibald, continue ses travaux et invente un procédé pour que les ascenseurs acheminant les mineurs dans les galeries aillent plus vite.

Le petit garçon n’est pourtant pas dans les meilleures conditions : le premier jour des vacances coïncide avec l’anniversaire de la disparition de sa mère. Mais sa tristesse est brisée par l’arrivée d’un courrier fort intéressant. Un mystérieux individu les invite à Fussen en Bavière : il aurait retrouvé le carnet de Claire.

Le lendemain, à la gare de Lille, le garçon implore de nouveau son père afin de l’emmener avec lui. Ce dernier ne souhaite toujours pas qu’il vienne. Pourtant, un événement va changer la donne : deux individus menaçant leur demande de descendre du train et de les suivre. Après une folle course-poursuite, le père et le fils montent dans le train en marche.

A Fussen, Archibald confie Séraphin à l’aubergiste et part vers le Château du Rocher du Cygne. Le jeune garçon désobéit et croise le chemin de Hans, mal embarqué dans sa montgolfière. Le pilote est en panique, l’encre s’est détachée et il s’envole. Le fils du scientifique essaie alors de retenir l’engin, sans réussite. Ils se dirigent alors vers le château et y font une entrée fracassante. Le mystérieux individu qui détient le carnet n’est autre que le propriétaire de la belle demeure : le roi Ludwig, le souverain de Bavière…

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Voici une saga d’aventures scientifiques trépidante qui démarre sur le chapeau-de-roues. Le récit dense et solide d’Alex Alice mêle habilement l’aventure à la Jules Verne, le romantisme et un brin d’humour bien choisi. L’intrigue concernant l’éther, la disparition de Claire est très réussie. Le lecteur est tout de suite accroché par l’histoire mi-réaliste mi-fantastique. Quant aux personnages, ils sont partie prenante dans la réussite de l’album : Claire, scientifique sacrifiée et disparue ; Archibald, homme de sciences plutôt austère et pointilleux mais dont on pressent que l’action est vissée au fond de lui ; Séraphin, cultivé et néanmoins rêveur ; Ludwig, roi de Bavière aimant les inventions ; Hans, le caution humoristique de l’histoire et Sophie, sa sœur à l’énergie débordante. En plus des protagonistes, un lieu mystérieux attise la curiosité des enfants : L’aile du château fermée au public.

La Bavière est un décor parfait pour le merveilleux, le romantisme, la folie des recherches. Et Alex Alice la magnifie par de sublimes planches, assez éloignées du style qu’il avait abordé dans Siegfried ou Le troisième testament. Le talentueux auteur s’est entouré de spécialistes afin de rendre les engins volants, les plus vraisemblables possibles (notés au début de l’album), ainsi que pour la documentation. La grande nouveauté pour lui, ce sont les couleurs directes, elles aussi, magnifiques.

A noter que la maison d’édition Rue de Sèvres avait pré-publié l’histoire sous forme de trois journaux (entre mai et juillet). Ces gazettes étaient complétées par de très bons articles signés Alex Nikolavitch. Un très beau travail d’édition.

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  • Le château des étoiles, tome 1 : 1869, la conquête de l’espace
  • Auteur : Alex Alice
  • Editeur: Rue de Sèvres
  • Prix: 13.50€
  • Sortie: 24 septembre 2014

Silex and the city, Vigiprimate

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La famille Dotcom est de retour. Dans Silex and the city, Jul s’amuse à dépeindre les travers actuels de notre société par le biais d’hommes préhistoriques. Au menu de ce cinquième tome drôlatique, Vigiprimate : la montée du Front Néanderthal, le terrorisme, les Rominidés, les organisations humanitaires, le tourisme au Maghreb ou la fuite des cerveaux aux Etats-Unis.

Collège Françoise Dolto. Spam Dotcom, prof de préhistoire-géo, rend hommage aux victimes des attentats de 11 septembre – 40 001 dans les Darwin Towers à New Rock. Mais ses élèves n’ont aucune conscience de conséquences sur leur société ; ils s’en fichent totalement.

Dans la Vallée, ce célèbre anniversaire met en lumière une certaine tension entre les habitants. URL et son ami-singe Werther constatent que les mesures de sécurité se sont accrues et que des lois anti-terroristes réduisent leurs libertés individuelles. Entre le plan Vigiprimate au niveau orange, les soldats, les dispositifs de reptilo-surveillance ou les annonces incessantes au micro : les temps sont délicats. De plus, le Front bleu Darwin et le Front Néanderthalien se portent de mieux en mieux, beaucoup d’habitants rejoignent leurs rangs et d’autres votent pour eux en masse. De ce fait, les Rominidés sont rejetés par la société. Le racisme est de plus en plus présent.

Après le Salon paléolithique de l’Humanitaire, Web décide de partir de la vallée. Elle gagne le concours de Darwin Card à la loterie et déménage avec son petit ami Rahan à New Rock : piscine et cocktails au menu.

Les parents Blog et Spam partent en voyage touristique à Bab-el-Bipède. Au programme : une chambre à la Mammouthia, souk et artisanat. De son côté, URL s’engage dans une association d’entraide Mammifères sans frontières. Il part donner des cours d’alphabétisation pour les petits rongeurs en plein désert. Mais il est enlevé par Al Quadrumane au Maghreb Paléolithique. Les parents et Web apprennent la nouvelle et tentent de le faire libérer…

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Après Autorisation de découverte à la thématique sociétale (IVG, homosexualité, cancer), la famille Dotcom est de retour dans un joyeux délire, beaucoup plus politique (terrorisme, lutte contre le terrorisme, la vague Bleue Darwin, le replis sur soi, le racisme). Horrifié par le score élevé du Front National aux élections municipales et européennes, il s’en donne à cœur joie pour dénoncer les dérives tout-sécuritaire et xénophobes de ce parti. Dans cet univers qu’il a inventé de toute pièce, il peut se permettre de tout dire à travers des hommes préhistoriques très proches de nous. Il y a du Famille Pierrafeu dans Silex and the city par le côté contemporain de la série et sa transposition, mais aussi du Astérix par les situations cocasses, les répliques savoureuses, les caricatures de personnages célèbres et les jeux de mots à foison. Encore une fois, c’est délirant, c’est amusant et on s’enthousiasme à chaque page.

  • Silex and the city, tome 5 : Vigiprimate
  • Auteur : Jul
  • Editeur: Dargaud
  • Prix: 13.99€
  • Sortie: 29 août 2014

Détectives : Richard Monroe

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Après le fabuleux Miss Crumble, le premier titre de la série policière Détectives, voici le deuxième volume Richard Monroe. Sous-titré Who killed the fantastic Mister Leeds ? il est signé Herik Hanna et Nicolas Sure.

Los Angeles, 1935. Richard Monroe, détective des stars, fait une chute de 47 étages. Passé volontairement au travers d’une fenêtre, il se retrouve au poste de police, interrogé par l’agent Cole Williams. Bandé à la tête, aux mains et la chemise couverte de sang, il commence à délivrer sa vérité concernant la mort de James Crowley, un célèbre comédien.

Ce jour-là, Richard accepte d’être le garde du corps de Ava Lamont, une actrice à l’affiche de la pièce Who killed the fantastic mister Leeds ?, donné dans un hôtel de luxe. Il connaît la jeune femme depuis qu’il l’avait aidé durant son divorce en photographiant son mari volage.

Le détective laisse sa protégée se préparer pendant qu’il commence sa tournée d’inspection. Lorsqu’il est interpellé par les cris de Ava et James dans la loge. Pourtant l’actrice dément qu’ils étaient en train de s’embrouiller. Ils se seraient entraîner pour une scène de la pièce.

Quelques minutes plus tard, le spectacle se déroule et l’incident survient alors : Ava armée d’un pistolet tirant des balles à blanc abat son partenaire ! La cartouche avait été remplacée par une vraie. C’est la stupeur dans la salle comme sur scène. La jeune femme est arrêtée par la police tandis que Richard interroge l’accessoiriste mais il est rapidement disculpé. Ava a-t-elle volontairement tué James ?

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Alors que le récit de Miss Crumble se déroulait avant la réunion des fameux 7 détectives, celui de Richard Monroe après. L’histoire de Herik Hanna est de nouveau aussi bon que le volume précédent. Solide, l’intrigue mêle le show-business, le complot et même des officiers nazis. En commençant par la fin, le très bon scénariste a choisi de dérouler son histoire au poste de police, en remontant son fil. C’est fort et parfois même très drôle. Les personnages sont bien campés : Richard, garde du corps qui redevient très vite enquêteur, homme aux méthodes musclées et qui tombe sous le charme d’Ava, actrice célèbre, ingénue et naïve ; James, acteur colérique et qui ne s’entend pas avec sa partenaire et enfin Cole, inspecteur très carré et qui tente de comprendre le meurtre. Les dialogues sont bien réfléchis et très écrits. D’ailleurs pour le découpage, deux petites têtes (Richard et Cole) interviennent en voix-off, et c’est réussi. L’ambiance années 30 new-yorkaise est assez bien rendue, grâce au trait agréable de Nicolas Sure. Le dessinateur de Royal Aubrac mise sur un dessin sobre, lisible et original. Dans la même veine que celui de Nicolas Barral dans Baker Street ou Philipps & Francis, il livre des planches très équilibrées. On attend impatiemment le volume suivant, intitulé Ernest Patisson. Une excellente série polar.

  • Détectives, tome 2 : Richard Monroe
  • Auteurs : Herik Hanna et Nicolas Sure
  • Editeur: Delcourt, collection Conquistador
  • Prix: 14.95€
  • Sortie: 27 août 2014

Les sœurs Moustaches

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La balade de Maï est le premier tome de la série jeunesse écrite et dessinée par MissPaty, Les sœurs Moustaches, publiée par les éditions Sarbacane.

Les trois sœurs Moustache vivent dans une jolie petite maison au cœur de la forêt. Elles habitents seules en ce moment, parce que Papy est parti en voyage. Maya, la fillette portant de drôles de cornes, Mia, la petite chatte et Maï, la toute petite fille, se réveillent doucement ce matin. Comme à leur habitude, elle s’affairent pour être prêtes. Elles sont arrêtées dans leur élan par Madame Effraie, la chouette factrice, passée par la cheminée qui leur apporte un courrier important. Si Mia et Maya peuvent lire la missive, Maï est furieuse parce qu’aucune d’elles ne lui explique ce qu’il y a d’écrit.

Attirée par la sacoche remplie d’enveloppes, la plus petite tombe dans le fond du sac. La factrice étourdie l’avait oublié et revient la chercher. La trouvant lourde, elle redouble d’efforts pour s’envoler. Dans les airs, la bandoulière cède et la petite fille tombe dans le nid de la famille Aigle. En se craquant, la sacoche a laissé tombé les 348 lettres, toutes éparpillées dans la nature. Tous les animaux de la forêt se met en marche pour aider la pauvre chouette à les retrouver.

Pendant ce temps, le deux plus grandes se lancent dans la préparation d’une fête pour le mystérieux visiteur. Elles ne s’aperçoivent pas de la disparition de Maï…

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Le récit de MissPaty est tendre et poétique. Mettant en scène un univers animalier et à la limite de l’imaginaire (les animaux parlent et s’entraident), elle livre un conte pour enfants de 6/8 ans assez bien maîtrisé. Les trois sœurs sont attachantes malgré la présence de Mia, une petite chatte faisant partie intégrante de la famille, elle est la sœur des deux autres. L’intrigue tenue est classique dans son approche mais finalement bien adaptée pour les plus petits. Le point fort de l’album est sans conteste la partie graphique. Le trait chaleureux et tout en douceur de l’Angoumoisine met en valeur des planches très équilibrées et où les mouvements sont d’une belle élégance. En musclant le scénario du prochain album, la série se fera une belle place dans le monde de l’édition jeunesse.

  • Les sœurs Moustaches, tome 1 : La balade de Maï
  • Auteur : MissPaty
  • Editeur: Sarbacane
  • Prix: 12.50€
  • Sortie: 27 août 2014

 Le linge sale

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Après Biscottes dans le vent, Pascal Rabaté revient avec un nouveau scénario Le linge sale, un polar cynique teinté d’une belle comédie . Pour la partie graphique, il a fait appel à Sébastien Gnaédig.

Maison d’arrêt, près de Cholet. Pierre Martino est convoqué chez le directeur de la prison qui lui indique qu’il va être libéré, après 20 ans d’incarcération, avant la fin de sa peine. Il était condamné à perpétuité pour le meurtre d’un couple.

A l’époque, il avait appris que Lucette, sa femme le trompait et avait décidé d’aller en finir avec elle et son amant, dans un hôtel malfamé. Armé d’un fusil et après avoir menacé le gérant, il avait tué le mauvais couple dans une belle précipitation. Arrêté par les gendarmes, il avait fini en prison. Pendant son incarcération, il avait ruminé sa vengeance et avait préparé un nouveau plan pour les tuer.

Entre temps, Lucette s’était remariée avec  Verron, un chômeur. La nouvelle famille de son ex-femme vit comme des marginaux, dans une espèce de décharge à la sortie d’un village. Habitués aux petites combines et aux vols, ils sont de véritables parasites. Les enfants ne sont pas très futés comme Didi, qui arrive d’une caserne d’Allemagne.

Arrivé dans la petite ville, Pierre loue une petite chambre et une voiture qui lui servira à espionner les Verron. Il compile de nombreuses notes sur les habitudes de chaque membre de la famille dans un carnets. Son plan prend forme…

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Alors qu’il avait envisagé d’utiliser ce récit pour en faire un film, Pascal Rabaté a décidé d’en faire une bande dessinée. Cette histoire mêle habilement le drame contemporain, le polar, l’intrigue, la chronique sociale, le tout teinté d’un bel humour. Les personnages, qui ont tous une vie et des comportements détestables, sont parfois attachants. Entre le mari cocu qui a la vengeance vissé au corps et qui échafaude un plan très subtil, une femme et sa nouvelle famille de marginaux, pas très futés, les personnages sont haut-en-couleurs. Le décor, le cadre et le contexte sont assez bien mis en valeur. De plus, l’auteur des Petits ruisseaux nous montre de nouveau qu’il est un très bon conteur et un fin dialoguiste. Seul petit bémol : une fin prévisible. Le trait en noir et blanc réhaussé de gris-marron de Sébastien Gnaédig est d’une belle lisibilité et efficace.

  • Le linge sale
  • Auteurs : Pascal Rabaté et Sébastien Gnaédig
  • Editeur: Vents d’Ouest, collection Intégra
  • Prix: 19.50€
  • Sortie: 03 septembre 2014

Passeur d’âmes

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Golo Zhao revient en librairie avec Passeur d’âmes. Après la très belle série La balade de Yaya (éditions Fei) et Entre ciel et terre (Cambourakis), l’artiste chinois offre des tranches de vie teintées de magie et de fantastique, à travers des mini-récits qui mettent en scène des personnages entre rivalité et réelle amitié. Parmi les histoires, il y a :

- Le carrefour. 2002, Junjun échappe de peu à la mort. Alors qu’elle traversait la rue, un bus fonce sur elle mais au dernier moment, il dévie sa route. Juste sonnée, elle fait un léger séjour à l’hôpital. Pourtant, tout au long de sa vie, alors qu’elle aurait du mourir de nombreuses fois, elle réchappe à son funeste destin. Piétonne, elle manque de peu de se faire renverser par des cars. Elle aurait un ange-gardien qui veille sur elle…

- Linhof et Hai’ou. Le vieux Chen et sa femme tiennent un boutique où ils vendent des appareils photos. Alors qu’elle rentre dans le magasin, elle découvre le corps sans vie de son mari. En plein chagrin, elle pense qu’il ne sert à rien de continuer l’aventure de la boutique. Elle range les affaire du Vieux, lorsqu’un homme mystérieux entre et achète tous les appareils photos du magasin. Quelques jours plus tard, il se présente au domicile de la femme et lui montre des photos qu’il a trouvé dans l’un d’eux. L’homme est un ancien camarade de Chen. Plus jeunes, les deux étaient de vrais photographes rivaux, l’un préférant les Linhof, objets allemands, l’autre les Hai’ou, objets d’origine chinoise…

- Le bateau de papier. Zhou, jeune pompier, se réveille le long d’une plage, proche d’une ancienne école. Il décide d’entrer dans l’établissement abandonné. Tout de suite, ses souvenirs remontent à la surface, il s’installe à la place qu’il occupait lorsqu’il était enfant. Son bureau, il le partageait avec Hai, une jolie petite fille dont il tombe amoureux. Leur parcours scolaire aurait du continuer ensemble, dans le même lycée ; mais, la CPE donne alors un courrier à Zhou pour Hai. Cet avis d’admission dans un école de géologie, va éloigner la fillette de son amoureux…

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Pour ce nouveau manhua (manga chinois) tout public, Golo Zhao livre de très beaux récits d’amour ou d’amitié teintés de fantastique et de surnaturel. Pour chacun d’entre eux, il dépeint avec beaucoup de tendresse l’adolescence, période charnière où les jeunes gens se posent de nombreuses questions. A chaque fois, un phénomène magique survient dans les jeunes années des protagonistes, toujours de manière inopinée mais toujours bienveillante. Les histoires poétiques et oniriques, permettent de s’évader, de tutoyer les rêves et de développer notre imaginaire. Ces instants magiques sont presque impalpables et se déroulent dans une Chine contemporaine en pleine effervescence. Pour Passeur d’âmes, le dessin du chinois est toujours d’une excellente qualité, dans la même veine que les œuvres de Taniguchi ou Miyazaki. Les couleurs très claires osent les ombres mais surtout les lumières. Un très beau recueil !

  • Passeur d’âmes
  • Auteur : Golo Zhao
  • Editeur: Cambourakis
  • Prix: 22€
  • Sortie: 20 août 2014

Strike the blood, volume 1

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Les éditions Kana publient le premier volume de la série Strike the blood, un manga à base de vampire et d’hémoglobine de Gakuto Mikumo et Tate.

Ile artificielle d’Itogomi. Asagi, Motoki et Kojô, trois amis, révisent le cours de madame Natsuki pour leurs examens finaux, dans une cafétéria. Si les deux premiers sont relativement confiants, le troisième n’est pas prêt et il stresse. Motoki, jeune fille au look otaku, a aussi un travail en plus de ses études : elle s’occupe de la maintenance informatique pour le département de protection ; elle doit quitter ses deux camarades pour aller y travailler. Asagi, le beau blond, lui aussi laisse son ami seul pour la fin des révisions.

Kojô dort peu pendant les nuits d’où ses difficultés en cours, il faut dire qu’il cache un lourd secret : c’est un vampire, mais pas n’importe lequel : il est le quatrième primogéniteur, le vampire le plus puissant au monde. Il faut dire que Itogami, métropole de Tokyo est bienveillante en ce qui concerne les êtres comme lui. Cette cité modèle a crée un District spécial des créatures magiques, destiné à prouver que la coexistence avec les humains est possible.

Alors qu’il prend le chemin de sa maison, il pressent qu’il est suivi. Yukina, belle jeune fille brune le reconnaît en tant que quatrième primogéniteur. Elle est une prêtresse armée de l’organisation Shishiô envoyée pour l’observer. Lui feint de ne pas être celui qu’elle recherche ; d’ailleurs il ne comprend pas très bien ce qu’est cette mystérieuse organisation.

Après la discussion avec Kojô, elle repart et se fait accosté par deux types peu amènes. Mais rapidement, la jeune fille utilise ses pouvoirs magiques contre eux…

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Crée en 2012 par Gakuto Mikume et Tate, le manga Strike the blood fut pré-publié Dengiki Daioh au Japon (4 tomes parus). Les français connaissent un peu cette série parce que l’anime (série animée) est diffusée sur ADN (Anime Digital Network, une plateforme de streaming). Le premier volume de ce shônen coup de poing commence fort. Rapidement le lecteur est accroché par les combats. De nature très classique, le récit du scénariste mêle les ingrédients classiques pour que le lecteur prenne plaisir : un jeune garçon qui a un secret, des vampires, un être magique extérieur qui intervient et des combats à foison. Pas révolutionnaire donc mais ça plaira au amateurs de shônen noir. Tate, pour la partie graphique, fait le boulot : c’est clair, lisible et efficace.

  • Strike the blood, volume 1
  • Auteurs : Gakuto Mikumo et Tate
  • Editeur: Kana
  • Prix: 7.45€
  • Sortie: 22 août 2014

L’Orient-express

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Les éditions Soleil lancent une nouvelle collection concernant des trains d’exception devenus légendaires, à travers de faits réels combinés à de la fiction. Pour le premier tome de Trains de légende, Richard D. Nolane et le dessinateur Diego Olmos Alminana nous proposent un voyage à bord de L’orient-express.

Nuit du 13 septembre 1931. L’orient-express poursuit son voyage vers l’Autriche. Près de Budapest, sur le Viaduc de Biatorbagy, deux hommes mettent au point un attentat contre le célèbre train. Alors que ce dernier roule sur la voie, il passe sur un fil relié à une bombe. La détonation fait dérailler le train qui est entraîné au fond de la vallée. Le bilan est lourd : 22 morts et 120 blessés.

A bord du train, se tenait Joséphine Baker, qui échappe de peu à un sort funeste. La célèbre chanteuse et meneuse de revue ne souhaite pas rester les bras croisés ; elle commence à chanter pour les rescapés afin de leur remonter le moral.

Aux toutes premières lueurs de l’aube, le commissaire Epstein et son collègue sont dépêchés sur place afin de recueillir les premiers éléments qui les aideront dans leur enquête. De suite, les responsables gouvernementaux accusent les fascistes de Gömbös, un homme très influent faisant régner la terreur en Hongrie. Pourtant deux hommes, bien habillés, dont personne ne connaît l’identité, récupèrent un message les longs des voies. Ce faux papier est l’œuvre des hommes de main du responsable fasciste qui met en cause les Bolcheviks et qui est le premier homme politique à se rendre sur les lieux de la catastrophe ferroviaire. L’un d’eux, dénommé Nagy fait alors une déclaration publique révélant la supercherie…

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Après les ballons dirigeables avec Zeppelin’s War ou l’aviation avec Wunderwaffen, Richard D. Nolane continue son exploration des engins ou moyens de transport avec Trains de légende. Pour son premier récit, il a choisi le mythique Orient-express dont les plus folles histoires sont racontées ici et là. Le train luxueux attirait de nombreuses vedettes, comme ici Joséphine Baker, par ses voitures en bois de style art déco. Pour nous faire voyage sur cette ligne de légende (Paris-Istanbul), il a décidé de conter l’attentat dont il fut victime à Budapest en 1931. Entre complot fasciste, enquête à l’intrigue lourde, classique et vedette, l’album se lit assez facilement ; sans être révolutionnaire dans son approche. Le trait réaliste de Diego Olmos Alminana est sobre mais très (trop?) classique. Efficace et juste, sans plus. Néanmoins, un cahier historique est adossé à la fin de l’album, composé de 7 pages, il revient sur les années fastes de l’Orient-express , sur son déclin, des épisodes mouvementés qui ont jalonné son parcours et les nombreuses fictions lui afférent.

  • Les trains de légende : L’orient-express
  • Auteurs : Richard D. Nolane et Diego Olmos Alminana
  • Editeur: Soleil
  • Prix: 14.50€
  • Sortie: 20 août 2014

Et pour quelques pages de plus…

Pour compléter notre sélection de la semaine, Case Départ vous conseille aussi les albums suivants :

Je suis heureux par vengeance

heureux par vengeance
Je suis heureux par vengeance est une anthologie des dessins d’humour de Jean-Luc Coudray, publiée par La Boîte à Bulles. Elle regroupe tous les gags de Béret et Casquette existants, inédits ou déjà publiés, ainsi que les dessins parus dans Le Guide philosophique de l’argent, et celui du Malade.

Béret ou casquette vissée sur la tête, les personnages de Jean-Luc Coudray usent (et abusent) du remarquable don qu’est la parole. Religion, code de la route, politique, amour, famille, patrie, les sujets se suivent et ne se ressemblent pas toujours, dans ce qui constitue un formidable recueil de pensées et de réflexions en tous genres. Sans oublier le rôle de l’artiste dans notre bonne société…

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L’album de 288 pages reprend les strips pré-publiés dans La Vie, La Croix, Sud-Ouest ou encore Psikopat. Jean-Luc Coudray livre un regard tantôt amusé, tantôt amuseur mais toujours observateur de notre société à travers ses personnages un brin philosophes. Beaucoup de très bons mots et de traits d’esprit fins d’une très grande efficacité : ça fait rire, réfléchir et passer un excellent moment de lecture. Le trait très épuré de l’auteur de L’ours Barnabé est néanmoins d’une grande élégance. Cet auteur est d’un talent rare. A savourer sans modération !

  • Je suis heureux par vengeance
  • Auteur : Jean-Luc Coudray
  • Editeur: La Boîte à Bulles
  • Prix: 29€
  • Sortie: 21 août 2014

Dimension W, tome 4

dimension w
Kyoma et Mira sont de retour dans ce quatrième volume de la série d’anticipation Dimension W, signée Yugi Iwahara.

Sur une île, l’inspecteur Jôshimada et ses hommes doivent faire face à un début d’incendie. De plus, le satellite de l’Echizen est hors de contrôle, une personne extérieure s’en est emparée.

Dans la maison principale de l’île, la propriétaire est surprise par sa gouvernante Kiyomi. Cette dernière a un comportement étrange : un homme, récupérateur clandestin de coils, s’est grimé en la femme de ménage. Il veut contraindre la femme et récupérer le number (un coil de plus d’un milliard sur le marché noir). Mais l’homme est arrêté dans son élan par Kyoma. Après un beau combat, le clandestin s’enfuit…

De l’action dès les premières pages et un bel humour, les ingrédients qui ont fait le succès de la série sont de nouveau au rendez-vous. Le récit de Yugi Iwahara est toujours d’une grande qualité et très dense. Ça bouge, ça cogne, ça court… c’est toujours aussi bon !

  • Dimension W, volume 4
  • Auteur : Yugi Iwahara
  • Editeur: Ki oon
  • Prix: 7.90€
  • Sortie: 21 août 2014

Ma cigarette électronique

cigarette électro
Après Le bouquin du petit coin, Monsieur B revient avec un album qu’il signe seul, Ma cigarette électronique, publié par Hugo Desinge.

En deux ans, la cigarette électronique a littéralement explosé dans l’Hexagone : il y a 2 millions de vapoteurs réguliers qui dépensent plus de 300 millions d’euros dans 1 600 boutiques dédiées. Les quatre grands groupes du tabac, qui n’ont pas vu venir ce succès, investissent des sommes gigantesques pour reprendre la main.

Monsieur B. s’est saisi de ce phénomène pour vous en faire sourire avec malice. Avec lui, vous saurez tout de l’art du vapotage, de sa conception, de son bon usage en société, des changements qu’il apporte dans le quotidien, dans la vie de couple et le bureau. La cigarette électronique, un nouvel art de vivre, une réponse au fléau du tabagisme, ou un gadget à la mode qui s’éteindra aussi vite qu’il est arrivé ?

Divisé en 12 petits chapitres (Comment ça marche ?, Made in China, Des euros et des heureux, e-santé, La cigarette électro est-elle dangereuse ?, e-cure ?, l’e-plaisir … que du bonheur ?, Tout un commerce !, Une page de pub, Des majors en force…, La toxicité des médias et Dans les vaps!), le petit livre se veut à la fois didactique (il annonce des chiffres, les produits dans les liquides…) mais surtout amusant, par un brin d’humour parfois bien senti. A travers Ma cigarette électronique, Monsieur B veut aussi dénoncer les dérives des grands groupes, la publicité importante faite par les médias mais aussi les effets secondaires (peu connus encore et mal maîtrisés).

  • Ma cigarette électronique
  • Auteur : Monsieur B
  • Editeur: Hugo BD
  • Prix: 10€
  • Sortie: 4 septembre 2014

Amour sincère

(pour un public averti)

amour sincère 1
Les éditions Taifu Comics publient les deux premiers tomes de la série Amour sincère, un manga signé Kai Asou.

Tome 1 : Naoki Osawa travaille comme cuisinier à l’Imai, un petit restaurant tenu par Konishi. Divorcé, il doit s’occuper seul de Chizu, sa petite fille, belle et intelligente. Si leurs rapports sont excellents, le jeune homme n’a pas une minute pour lui, entre son travail et sa petite fille. De plus les trajets entre leur appartement (petit pour 2), le jardin d’enfants et son travail sont importants pour le jeune père qui les effectue à vélo. Ajouter à cela, un patron absent pour des problèmes de dos, et le travail est multiplié.

Seiichi Yoshioka, homosexuel volage, est un client régulier de l’établissement. Il invite souvent ses conquêtes masculines, ce qui agace Naoki et son patron. Les deux cuisiniers détestent au plus haut point l’homme.

Cependant, un incident le force à cohabiter avec lui pour quelques jours. En effet, Chizu tombe malade et Yoshi propose à Naoki de venir emménager chez lui. Il pourra ainsi s’occuper de la petite fille pendant que son hôte ira travailler. De plus son grand appartement est plus près du restaurant. Réticent au début, le cuisinier accepte et emménage chez celui qu’il déteste. Petit à petit Chizu se sent de mieux en mieux et ses rapports avec Seiichi sont excellents. De plus, l’homme s’avère plus avenant que ce qu’on lui reprochait. Faisant la cour à Osawa de manière direct, ce qui ne lui plaît pas, il doit prolonger son séjour chez lui : il tombe aussi malade. Chacun prend soin de l’autre.

amour sincère 2
Tome 2 : La mère de Chizu, qui va se remarier avec un homme plus âgé et qui a une bonne situation, demande à Naoki de récupérer sa fille. Même si elle l’avait abandonné jeune, il accepte contre son gré. N’en parlant à personne : ni son patron ni Yoshi.

Le vendredi soir, après le jardin d’enfants, le futur couple vient chercher la fillette et partent tous les trois dans leur nouvelle maison. L’homme avait de son côté eu un fils, très remuant. Mais la petite fille ne se sent pas bien : elle fugue et prend le train seule. Tout le monde se lance à sa recherche. Elle trouve refuge chez Seiichi, seul endroit où elle se sent protégée. Afin de récupérer la garde de la fillette, Naoki décide d’emménager définitivement chez Yoshi, dont il tombe amoureux…

Ce petit manga qui ne paie pas de mine, est finalement assez intéressant : il met en lumière les relations père-fille, les difficultés d’élever un enfant seul (les contraintes liées au travail, les trajets…), les non-dits, la découverte de l’homosexualité chez un hétérosexuel mais aussi des valeurs fortes : l’entraide (de Yoshi, du patron…), le bonheur ou l’amour naissant. Facile à lire et assez plaisant, il a pour cible les jeunes femmes (au Japon). Le récit et le trait efficace de Kai Asou sont bien maîtrisés et donnent à l’ensemble un bel équilibre.

  • Amour sincère
  • Auteur : Kai Asou
  • Editeur: Taifu Comics
  • Prix: 8.99€
  • Sortie: 28 août 2014

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