Elvio Ricca a crée deux tableaux de taille moyenne figuratifs sans être réalistes : « Le doute du choix » et « La conséquence du choix ». C’est un diptyque avec une composition similaire : le vaste ciel qui occupe la majorité de la peinture, les deux boules bleu vif ainsi que les trous blancs dans le ciel, il y a aussi une symétrie entre les deux tableaux. Ricca a utilisé surtout des couleurs sombres ; on a l’impression qu’elles sont rompues.
Il y a cependant quelques surfaces qui sautent aux yeux : les deux boules bleu vif et les deux trous blancs dans le ciel. On a le sentiment que les boules sont tombées du ciel, à l’endroit précis où se trouvent maintenant des trous blancs.
La symétrie de ces peintures, la dynamique et la majesté du ciel m’ont attirée tout de suite. À première vue, on pense que les deux tableaux sont identiques, mais quand on contemple les oeuvres d’art de plus près, on trouve des différences qui les rendent très intéressantes.
« Le doute du choix » qui va de manière tout à fait logique avant « La conséquence du choix » montre une fille qui est assise par terre entre les deux boules bleues. Cet arrangement symbolise « le doute du choix » : la fille ne sait pas quel côté choisir.
Le tableau suivant montre le prochain pas dans le processus décisionnel : « la conséquence du choix ». Ce tableau est même
plus captivant que le précédent, parce qu’il nous fait réflechir. D’un côté il y a un homme qui est assis par terre, de l’autre il y a une fleur délicate. La composition des deux est bizarre et
en même temps attachante: l’homme est placé avant une grande boule bleue et ainsi il est protégé de l’abîme. Par contraste, la fleur est placée devant la boule. On a l’impression que la boule
peut écraser la fleur fragile à tout moment.
Alors, Ricca nous fait réfléchir. Pour quelle raison a-t-il choisi cette composition ? On ne sait pas exactement, il y a plusieurs des
interprétations possibles.
Si on se rapporte au titre du tableau : « La conséquence du choix ». La fleur n’a pas le choix du lieu où elle va grandir ;
mais l’homme peut bien choisir ou il va s’asseoir. À mon avis, les deux boules pourraient bien représenter le destin. Donc, la fleur n’a pas de choix et il faut qu’elle se résigne à son sort,
mais l’homme, lui peut bien faire des choix et ainsi il peut déterminer son propre sort. C’est l’une des choses qui distinguent les hommes de la nature. Je suppose que l’artiste voulait
représenter la différence entre la nature et l’humanité dans la deuxième peinture et insister sur ce choix qui fait son humanité.
Suang Hoang
Assistante galeriste
Les tableaux d'Elvio RICCA sont exposés à la Galerie Art' et Miss jusqu'au 21 septembre ou disponibles en ligne sur: http://art-et-miss.eu/87-ricca-elvio