Photographie de gauche : « Tout ce qui reluit n'est pas or. » Estampe de vers 1850 représentant un couple prétentieux en train de se faire cirer les chaussures. Derrière, l'enseigne d'un magasin d'orfèvrerie indique : « Imitation d'or, strass, chrysocalque, melchior etc. ».
Le strass est de la verroterie imitant des pierres précieuses. Le strasbourgeois Georges Frédéric Strass (1701-1773), joailler du roi de France, lance cette mode en 1746. L'objectif est de confectionner des bijoux à bas prix. Cependant certains modèles s'avèrent plus chers que les originaux.
Le chrysocalque est une composition à base de métal (cuivre, zinc ou étain) imitant l’or.
Le melchior est un alliage (de cuivre, de zinc et de nickel) qui ressemble à de l'argent. Ce mot est une altération de maillechort, de Maillot et Chorier, les inventeurs de l’alliage en 1819.
Photographie de gauche : Boucles de chaussures probablement du XIXe siècle en strass et métal argenté.
Le métal argenté est une technique utilisée déjà au XVIIIe siècle. On l'appelle 'plaqué' ou 'doublé'. Le procédé de l'électrolyse est trouvé au XIXe siècle. Le brevet est déposé simultanément en 1840 par les Anglais Henry et Georges-Richard Elkington (1801-1865) et le Français Henri de Ruolz (1808-1887). Celui des Elkington est vendu en 1842 à Charles Christofle (1805-1863) qui se spécialise dans ce procédé. En 1845 il fonde une nouvelle société (il succède à son maître en 1830) : « Charles Christofle & Cie » et commence à fabriquer lui-même les pièces à argenter, dès 1846, devenant ainsi indépendant des autres fabricants orfèvres. En 1863 son fils Paul Christofle et son neveu Henri Bouilhet (1830-1910) lui succèdent. Ce dernier introduit d'autres procédés (galvanoplastie, moules en gutta-percha ...) donnant à l'entreprise (qui existe toujours aujourd'hui) un essor considérable, devenant au début du XXe siècle la manufacture d’orfèvrerie la plus importante de France.
Photographie ci-dessous : « EXPOSITION
UNIVERSELLE. - Orfèvrerie et galvanoplastie. - La maison Christofle et Cie ». Estampe de H. Linton d'après Bertrand de vers 1864-1866.
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