Je ne suis plus aujourd’hui
que cette chair
prolongeant notre chair,
cette enfant
jetant des cailloux dans la rivière.
Alors qu’approche le visage
de futures catastrophes,
je me détourne des nuits
pour saisir avec elle les miroitements du soleil
et le froissement des navires
balafrant les rives
sous les gestes du vent.
Rien désormais ne peut me distraire
de son regard bleu
posé sur les pierres
où, tranquille,
ma mort songe dans la lumière.