Pendant de nombreuses années, les posters des compétitions de surf ont décoré les murs de ma chambre, et je rêvais devant ces vagues parfaitement formées. C’est donc en quête de la plage des Cavaliers, que je suis partie cet été, armée de mon appareil photos.
La découverte de la plage a été progressive, car tout d’abord nous sommes arrivés par le bus et nous avons longé l’Adour. Nous passons par le parc écologique Izadia.
Situé entre l’océan et la ville, on y découvre le littoral dunaire de la côte basque et sa faune et flore diversifiée. Observation d’oiseaux et d’insectes, découverte des milieux aquatiques et forestiers, le parc forestier recèle bien des enseignements. Il est complété par les dispositifs mis à disposition à la Maison de l’environnement.
En dépassant le site, on arrive peu à peu à l’océan, et à la plage de la Barre au nord d’Anglet.
Située à l’embouchure de l’Adour, on y observe son phare et son ballet de bateaux diverses, malgré son encaissement entre deux jetées, et sa réputation calme on y observe de belles vagues bien formées.
Après un bain de mer, quelques tours dans les tumultes des lames de fond, dont l’effet celui du tambour d’une machine à laver, c’est le moment de prendre son temps sur le sable.
Les enfants inventent toutes sortes de jeux pour faire face au baiser salé de l’océan.
Les séries se succèdent, ménageant des moments de calme, avant l’arrivée de vagues impressionnantes en particulier quand on se situe au niveau de l’eau. Dans la baignade surveillée, les familles goûtent à ce moment de tranquillité.
Les plus petits, accompagnés de leurs parents, piaillent d’excitation à la sensation de l’eau les submergeant presque.
Mais les séries forcissent, dans cette petite embouchure, c’est assez impressionnant. Et les gens deviennent des silhouettes en mouvement, dans le scintillement des vagues.
Un peu plus haut sur le sable, les anciens blokhaus, rappellent l’Occupation. Aujourd’hui leurs tatouages colorés, les font sortir de terre avec grâce.
En quête du coin des surfeurs, on avance vers le sud. Un regard des deux côtés, et on aperçoit les deux jetées qui encadrent la plage. A ses extrémités, des surfeurs affrontent les vagues.
La baignade surveillée est loin désormais, les gens ressemblent à des fourmis à cette distance.
Dans les vagues, les surfeurs se mesurent à la mer. Les séries à cet instant diminuent un peu.
C’est le moment d’explorer la jetée et de découvrir ce qui se cache derrière.
De l’autre côté c’est la plage des Cavaliers qui s’offre au regard, les surfeurs sont nombreux, et on y aperçoit même des cours en route pour leur leçon.
En observant de l’autre côté, les vagues présentent cette fois plus de matière, dessinant des formes douces.
Du côté Sud, les jeunes qui partent vers le soleil, observent les vagues avec défi, jaugeant la difficulté qu’elles présentent.
Ecume, eau de mer, sable, se confondent avec la ville, et Biarritz qu’on aperçoit au loin.
Un homme se démène avec son paddle, tandis que des gerbes d’eau émanent de sa planche, comme de celles des surfeurs.
On continue d’avancer dans le sable ocre, dans les rayons rasants du soleil.
L’homme au paddle nous offre une vision presque irréelle en passant dans l’éclat pur du soleil.
Nous remontons vers la route. Ce sont les dernières images de la plage des Cavaliers qui s’impriment dans notre mémoire.