ALGER - Des chefs d'entreprises des secteurs public et privé estiment que la demande en produits industriels fabriqués a poursuivi sa progression durant le premier trimestre 2014, en dépit d'une hausse des prix de vente, selon une enquête de l'Office national des statistiques (ONS).
Malgré une hausse des prix de vente constatée beaucoup par plus chez les industriels du secteur public, la demande en produits fabriqués a continué d'augmenter durant le 1er trimestre 2014, selon les responsables des deux secteurs, indiquent les résultats d'une enquête d'opinion réalisée auprès des chefs d'entreprises.
Plus de 28% des chefs d'entreprises publiques et 6% du privé n'ont pas satisfait toutes les commandes reçues. Toutefois, la majorité d'entre eux ont confirmé avoir des stocks de produits fabriqués, situation jugée "normale" par les représentants des deux secteurs.
Après un redressement observé le 4ème trimestre de 2013, l'activité industrielle du secteur public a baissé durant les trois premiers mois de 2014, alors que celle du privé s'est stabilisée et ce, après une relative décroissance.
Environ 70% des entreprises publiques et plus de 50% des entreprises privées ont utilisé leurs capacités de production à plus de 75%.
L'augmentation de l'activité industrielle devrait, selon l'enquête qui a touché 740 entreprises dont 340 publiques et 400 privées, se poursuivre durant les mois prochains selon les chefs d'entreprises publiques qui s'attendent, également, à la hausse de la demande des produits fabriqués et une baisse des prix de vente ainsi que des effectifs.
Les industriels privés soutiennent les mêmes perspectives avec une stabilité des effectifs et des prix de vente, relèvent les résultats de l'enquête
Par ailleurs, les industriels du secteur public prévoient pour les prochains mois une "bonne perspective" de leur trésorerie, tandis que près de la moitié de ceux du privé préfère ne pas se prononcer.
L'enquête, qui porte sur le type et le rythme de l'activité industrielle, révèle que le niveau d'approvisionnement en matières premières reste inférieur aux besoins exprimés, selon 19% des industriels publics enquêtés et reste stable selon la majorité du privé.
La qualification du personnel reste "insuffisante"
Près de 15% des représentants du secteur public et près de 40% de celui du privé ont enregistré des ruptures de stocks ayant causé des arrêts de travail inférieurs à 10 jours pour la majorité des entreprises concernées des deux secteurs.
Sur un autre plan, près de la moitié des deux secteurs qui ont été touchés par l'enquête ont enregistré des arrêts de travail, à cause des pannes d'électricité, inférieur à 6 jours.
Selon l'enquête, la majorité des patrons du secteur public ont déclaré que l'approvisionnement en eau a été suffisant, alors que la moitié de ceux du privé ont relevé qu'il reste insuffisant.
Avec l'installation de nouvelles capacités et l'amélioration des conditions de production, les industriels publics ont relevé une hausse des effectifs alors que ceux du privé indiquent qu'ils demeurent stables durant les trois premiers mois de cette année.
Par ailleurs, la plupart des chefs d'entreprise du secteur public et privé ont jugé que le niveau de qualification du personnel reste "insuffisant" et près de 14% des premiers et plus de 50% des seconds ont déclaré, d'autre part, rencontrer des difficultés à recruter surtout le personnel d'encadrement et de maîtrise.
L'état de la trésorerie des entreprises, durant le 1er trimestre 2014, est jugée "bon" selon près de 30% des gestionnaires du secteur public et près de 40% de ceux du privé. Par ailleurs, il est jugé "normal" selon plus de 65% des gestionnaires publics et près de 60% de ceux du privé.
En outre, "l'allongement des délais de recouvrement des créances, les charges élevées" continuent d'influer sur la situation de la trésorerie des entreprises", avertit l'enquête.
En effet, près de 25% du potentiel de production du secteur public et près de 50% de celui du privé ont eu recours à des crédits bancaires, et la majorité n'a pas trouvé de difficultés à les contracter, relève l'Office.
Par ailleurs, l'enquête précise que plus de 80% du potentiel de production du secteur public et près de 50% de celui du privé ont connu des pannes d'équipements, dues essentiellement à leur vétusté, aux problèmes de maintenance et enfin à la su réutilisation des équipements.
Plus de 94% des chefs d'entreprises publiques et près de 60% de ceux du privé ont déclaré pouvoir produire davantage en renouvelant leurs équipements et sans embauche supplémentaire du personnel.
Aps