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Une seconde édition pour la Fête des Solidarités qui malgré une météo épouvantable pourra afficher un bilan positif, le public a répondu en masse, l'organisation avance le chiffre de 28000 spectateurs.
Faut dire que l'affiche était de qualité et éclectique, qu'en dehors des concerts ( deux scènes), petits et grands avaient de quoi faire sur la citadelle transformée en village indien, une vingtaine de chapiteaux étant disséminés sur le site, des stands de nourriture allant de la frite à l'exotique, de nombreuses buvettes, un forum avec débats, la Croix Rouge, plusieurs coins toilettes et pour les kids, la cité des enfants, tout pour faire la fête en famille..et fête il y eut, merci Solidaris!
Pas d'encombrements sur la route, un parking de délestage où une navette est prévue pour conduire les festivaliers vers la forteresse, chef-d'oeuvre en péril.
Un bémol, une désespérante attente de 45' pour voir arriver le bus , ainsi pas de Henri Dès prévu à onze heures.
Avec J M, le photographe, on se dirige au pas de course vers le Théâtre de Verdure où Bai Kamara Jr. a déjà débuté son set devant 40/45 curieux!
On aura manqué 'Mystical survivor' et entendu les dernières notes de 'Going up the wrong way'.
Sur scène, l'Urban Gypsy, ayant quitté Sierra Leone il y a 20 ans pour profiter de notre sain climat belge, est flanqué de trois requins redoutables, Eric Moens à la guitare, Thierry Rombaux, joli galurin, à la basse et Didier Fontaine aux drums.
Et lorsque cette fine équipe envoie le hit des débuts, le funky 'Down town in St Josse', tu sais que tout comme les paumés assis dans l'herbe humide, tu passeras un excellent moment.
Démarrage en spoken-word, t'as reconnu le soul jazz magistral 'Urban Gypsy' auquel succède le groovy ' Making beggars into thieves'.
Le timbre velouté de Bai séduit Namur, les premiers danseurs se trémoussent.
Un duo de reggae tunes, le premier ' Some Days' aux accents jazz/funk puis sur 'Disposable Society', le chaloupé et engagé 'I Hope Our Misery Doesn't Entertain Your World'.
Bai embraye sur ' Substitute for love' autrefois interprété avec Dani Klein.
Une pure merveille, digne des meilleurs Sting.
Le band termine par un latino track irrésistible avant d'être rappelé par le public enfin plus nombreux.
Bai revient seul et envoie la ballade ' Go on Press'.
Un concert généreux.
Bai Kamara Jr., l'artiste idéal pour entamer une fête dédiée à la solidarité!
S- Crew.
Jean-Marc, tu t'en occupes, ces MC's me refilent l'urticaire, vais faire un tour pour reconnaître les lieux.
L'ambiance est bon enfant, le public est souriant, les gosses jouent, une bière svp!
La Pegatina ( sur l'esplanade!).
La Pegatina es un grupo español de ska y rumba procedente de Cataluña, formé en 2003, quatre albums téléchargeables gratuitement sur leur site.
La Pegatina= énergie débordante, enthousiasme à toute épreuve, ambiance assurée de la première à la dernière minute.
Là où passe La Pegatina, la morosité trépasse!
Ne sais pas s'il faut prendre ce journaliste batave au sérieux... La Pegatina op de Main Stage. Als zo'n festivaldag begint
wil je meegevoerd worden en niet al direct verzanden in een hoop meligheid....OK, le groupe n'a rien inventé, mais dans le public on n'a vu que des visages heureux, des gens ne pensant qu'à se laisser aller pour faire la fête, alors Monsieur le Kaaskop, on s'en fout que toi tu estimes que La Pegatina ce n'est que de la herkenbare feestmuziek met het verplichte trompetje, een accordeonnetje en flauwe zang.... va boire une fade Heineken et écouter Marco Borsato.
Line-up: Ruben Sierra ( le fondateur) - Adrià Salas - Ovidi Díaz - Ferran Ibañez - Axel Magnani - le français vise mon kilt m'ayant coûté un paquet, Romain Renard et Sergi López, non pas l'acteur, il est batteur.
Sur scène un arc-en-ciel, de l'orange, du jaune, du vert... vite transformé en feu d'artifices.
Sergi lance l'intro, Ferran et sa basse se pointent puis le reste de la banda, c'est parti pour ' Despierto' après que les canons à confetti nous aient copieusement arrosés.
Sur un rythme effréné, cumbias, rumbas catalanes, ska tunes, rancheras, salsas piquantes, airs disco klezmer, se succèdent à la plus grande joie des festivaliers qui ne demandent qu'à transformer l'esplanade en piste de danse.
En enfilade: 'Lerei', 'Lléname de Veneno', 'El Curandero', un cirque infernal, les clowns bondissent, les trompettes rugissent, la basse ronfle, les guitares grincent, l'accordéon voltige, ambiance FC Barcelone sur la citadelle.
Une nouvelle série: ' Como explicarte' , 'Ara ve lo bo' et un avertissement, Namur, vous vous bougez le cul ou on se casse , message reçu une farandole folle pendant 'Gat rumbera' suivi par ' La voisine', puis 'Muérdeme' un boogie dément pendant lequel la clique décide de dénuder le petit Romain qui poursuit topless.
' Non è facile' la patrouille des louveteaux danse le ska, 'Que bonito', 'Sun Bay', 'Miranda', faites du bruit, Namur...waouah, waouah...' Lacon con grelos', 'Lloverá y yo veré et enfin ' Mamma Mia'.
Un dernier tir de confetti et salut final.
Ok, ça ne vole pas très haut, mais on s'en tape.
Faites-nous de la place, on en fait une dernière à vos côtés sur fond de tambours et de crécelles.
Olé!
Un coup d'oeil furtif au show de Tinariwen, vu il n'y a pas très longtemps à l'AB.
Leur touareg blues, tendance trance, t'aura fait moins d'effet qu'à Bruxelles, le public était plus dissipé cet après-midi.
Ceci n'enlève rien à la valeur intrinsèque du groupe du Mali qui fait toujours preuve de ferveur.
Retour sur l'esplanade pour Balkan Beat Box.
Un cocktail klezmer/gypsy / ska/ balkan ou dancehall beats/electro/punk/ hip hop détonnant.
Le groupe est né en 2003 du côté de Brooklyn.
Tomer Yosef, Ori Kaplan, Tamir Muskat forment le nucleus du band, live ils sont entourés de quelques mercenaires pour se retrouver à 6 sur le podium ( on a vu Itamar Ziegler, Ron Bunker et Eyal Talmudi).
Il y a un mois leur tournée européenne passait par Anvers, ce soir c'est Namur qui a cascadé aux sons de leur mash-up hyper dansant.
Leur dernier essai discographique 'Give' date de 2012, on a eu droit à quelques extraits.
Après une première plage musclée, BBB enchaîne sur 'Part of the Glory' aux vocaux scandés te rappelant Manu Chao.
Les tirades de sax sont époustouflantes, l'Israélien Tomar Yosef s'avère être un redoutable manieur de foule incitant Namour à sauter de plus en plus haut.
Après une pièce instrumentale explosive, ils balancent le méchant 'War Again' introduit par d'effrayantes sirènes.
Tes voisins sont transformés en kangourous mosans, sur scène ils ont embrayé sur un nouvel instrumental torride.
Hip hop time sur fond bateliers de la Volga, 'Hermetico' puis 'Digital Monkey', on t'a déjà dit qu'on y sentait des effluves Manu Chao, on le répète.
Décélération pour un reggae chaloupé ' Dancing with the moon' suivi par un jungle track percussif pour clôturer la fiesta par ' Ramallah Tel Aviv'.
Un point négatif, trop de groupes programmés hantent le même style musical festif, risque de saturation assuré!
Retour de la pluie.
Direction le Théâtre de Verdure pour Les Ogres de Barback ( du festif!).
Les frères et soeurs multi-instrumentistes, Fred, Sam, Alice et Mathilde, sont sur la route depuis 20 ans, ils viennent de sortir un huitième album, 'Vous m'emmerdez', et s'ils n'ont pas apporté de gâteau et 20 chandelles, ils nous ont promis une surprise.
Ce sera pour plus tard, les Ogres ouvrent par le titletrack 'Vous m'emmerdez' visant manifestement l'extrême droite.
De la chanson à texte se profilant en digne héritière de Brassens, Ferré et consorts.
Les Burguière, qui viennent quasi tous de changer d'instrument, attaquent 'Jésus' sur un mode récitatif, très vite la prière vire gypsy swing fringant.
Un violon, un tuba, une guitare, un trombone, une trompette, avanti la musica, 'Contes, vents et marées'.
Sympa!
Une chanson pour toutes les minorités, 'Dos Minés' avec un distrayant numéro de claquettes, signé Sam.
Voilà la surprise promise sous forme d'invités en provenance du Bénin, la Fanfare Eyo'Nlé ( 5 cuivres et des percussions, huit voix).
Du coup le concert exhibe des coloris différents, forcément plus noirs.
Un swing africano-parisien, suivi par le frondeur 'Accordéon pour les cons'.
Pendant l'anti-militariste 'Grand-mère', les cieux se déchirent, des trombes d'eau s'abattent sur le site, tu t'esquives au pas de course pour trouver refuge dans le stand presse où tu admires les courageux bravant les éléments déchaînés pour battre des mains en cadence.
Du haut de la citadelle tu n'aperçois plus rien qu'un ciel désespérément bouché, les Ogres poursuivent leur voyage, plus question de distinguer les morceaux joués.
Après 15', une accalmie, tu les entends jouer la valse musette 'Rue de Panam' qui explose en final fanfare, au risque de se casser la gueule dans la gadoue, la famille Burguière et leurs cousins du Bénin se payent une balade au milieu des spectateurs heureux.
Rideau!
Mos Def ayant déclaré forfait, Solidaris l'a remplacé par un certain Youssoupha, rappeur français d'origine congolaise.
Le futur du rap, on nous a dit... ou bien on nous a menti, ou bien, le rap est salement mal en point!
Plus bidon que ce mec, ça n'existe pas, une caricature balançant un ramassis de platitudes.
Pas possible d'encaisser cette tambouille insipide plus de 10 minutes, direction le bar!
Stephan Eicher.
La grosse baffe de la journée, un concert irréprochable, d'Artagnan de Münchenbuchsee a mis Namur à genoux.
C'était du grand Eicher en haut sur la forteresse, le gars semblait d'excellente humeur, la setlist était imparable et il
était entouré d'une équipe exceptionnelle ( Hank Shizzoe, quel guitariste! - sans doute Simon Baumann aux drums, Baptiste Germser à la basse, Michael Flury au trombone et un violon, Johan Renard ).Le ténébreux Stephan débute au piano par le majestueux 'La relève' pour passer à la guitare et interpréter ce qui fut le premier single de l'album 'L'Envolée', ' Le Sourire'.
Un troisième titre du dernier né, 'L'exception' ( texte Djian) nous prouve que 'L'envolée' c'est du Eicher grande cuvée.
Après ces nouvelles chansons, je vous joue une vieillerie, 'Pas d'ami comme toi', accueilli par des cris enthousiastes.
Namur soyez plus convaincants avec les Non Non Non, on recommence!
Il poursuit avec 'Manteau de gloire' arrangements somptueux , suivi par dans 'Ton Dos' aux sonorités americana que ne renieraient pas Cabrel.
Immense boulot de Hank Shizzoe.
Le Suisse nous inflige une claque immense avec une version funky de 'Des hauts et des bas', Jean-Marc venait de te signaler la similitude avec 'Papa was a rolling stone' quand le rusé Stephan insère les lyrics des Temptations dans son oeuvre.
Namur vibre.
Au piano, il s'excuse, désolé d'avoir introduit de l'eau dans tous mes titres et ce n'est pas fini, voici 'Rivière'.
Il enchaîne sur 'Donne moi une seconde' paroles Philippe Djian, un gage de qualité.
Une version épique de 'Ce peu d'amour' annonce celle que Namur espérait, 'Déjeuner en paix'.
Un impromptu instrumental pour suivre, le gitan passe du piano à la batterie avant de terminer le concert en mode ballade avec le bien-nommé 'Disparaître'.
Nickel, ce récital!
Un lâcher de ballons avant le concert de clôture: Selah Sue.
Live Nation: Selah Sue is dit jaar helemaal terug! De Belgische zangeres legt momenteel met veel zorg de laatste hand aan haar tweede album, dat dit najaar verschijnt!
Très bien, mais que reste-t-il de la petite Selah Sue que tu as croisée pour la première fois en mars 2008 avant The Dø!
Mauvaise question, waar is The Dø est la bonne!
Sanne Putseys après un hiatus de plusieurs mois retâte donc de la scène.
Ce soir un mix intelligent de tubes et de nouvelles compositions.
Un premier titre joué solo, une nouveauté, la ballade 'Always Home', la voix interpelle, elle chante toujours avec les tripes, bien!
Un second morceau lent succède à ce premier effort, 'Mommy'.
Avec le band, on suppose que la composition ne doit pas être fort éloignée des noms suivants: Joachim Saerens (keyboards), Jordi Geuens (drums), Erik Rademakers (bass) et Yannick Werther (guitar), le nu-soul élégant 'Famous' .
'Black part love' / ' Lost ones' ( Lauryn Hill) , le phrasé unique de Selah Sue sidère le nombreux public, elle passe du smooth r'n'b au hip hop agressif sans accroc.
Premiers émois avec un des hits de son premier album, 'This world', permettant à chaque membre du band d'envoyer un petit laïus pas angélique.
Public en ébullition pendant 'Fyah Fyah' suivi par a new song, le sensible 'Time'.
Des claviers dégoulinants, une guitare plaintive, c'est parti pour le rhythm 'n blues purulent, 'Please'.
Sanne se confesse, Namur se trémousse,' Crazy Vibes'!
J'aimerais vous chanter deux autre nouvelles compositions, 'Alone' et la poignante soul ballad 'I won't go for more'.
Ta voisine l'attendait depuis 45', 'Raggamuffin', elle ne se tient plus!
'Peace of mind' démarre par de suaves vocalises avant de retrouver un fond reggae et des tirades ragga.
Merci , this is our last song, une photo souvenir avant ' Crazy Sufferin Style'.
Great gig!
A demain, Namur!