Monde arabe - Le XXIème siècle sera celui du Monde arabe
(Le Courrier du Maghreb et de l'Orient, Mai 2014)Cette assertion, qui était contestée par d’aucuns il y a trois ans, s’est muée en évidence.
Les printemps arabes –je dis bien : « les » printemps arabes- ont ébranlé l’ordre mondial et renversé nombre des fondamentaux qui structuraient les relations entre l’Orient et l’Occident, généralement construites sur le principe de la domination économique et/ou militaire du second sur le premier.
Mais ces bouleversements n’ont pas toujours emprunté les chemins que les éditorialistes leur avaient rêvés…
Ils sont en outre bien plus considérables qu’il n’y paraît encore aujourd’hui : maints observateurs de l’instantané n’en ont toujours pas pris la juste mesure, par défaut de prospectivité dans leurs analyses, parce qu’ils sont confrontés à des changements en devenir ; mais aussi parce que, trop souvent, les phénomènes qui s’entrelacent dorénavant et se tissent à travers tout le Monde arabo-musulman, de Rabat à Kaboul, ne sauraient être démêlés dans une perspective occidentalo-centriste, à l’aune d’échelles et de grilles de lecture inadéquates et à travers des prismes ciselés à des lieues des réalités singulières du Maghreb et de l’Orient.
Une fois dépassée l’euphorie médiatique des premiers mois du « Printemps arabe », l’heure est à présent aux analyses moins optimistes : les sociétés civiles imaginées par les chroniqueurs de presse –ces « sociétés civiles » qui devaient entraîner dans leur essor tous les États arabes, vers un modèle politique calqué sur les démocraties européennes et états-unienne- n’existent pas… Tout au contraire, les velléités « démocratisantes » que certains ont cru déceler dans les motivations socio-économiques profondes des révoltes arabes sont, au mieux, en recul, quand, plus réellement, elles n’ont pas été d’emblée supplantées par l’islamisme ou, plus précisément, les islamismes : l’islamisme politique, celui des Frères musulmans, en Égypte, ou d’Ennahdha, en Tunisie, par exemple ; et l’islamisme salafiste, dont les rhizomes vivaces et souterrains se sont étirés à travers la Syrie, la Libye, l’Algérie, la Jordanie aussi, s’enracinant d’avantage au Yémen, n’épargnant pas non plus Tunis ou Le Caire, atteignant jusqu’au Mali et provoquant l’effroi des monarchies saoudienne et qatarie, qui l’avaient pourtant soutenu de leurs pétro et gazo-dollars.
Face à l’émergence soudaine et brutale de ces phénomènes, l’Occident, comme stupéfait et décontenancé, cherche des interlocuteurs.
Mais les tendances qui s’opposent aux islamismes ne sont pas non plus démocratiques. Le coup d’État militaire égyptien en a magistralement illustré la réalité ; et, même en Tunisie, où un parlement provisoire vient de s’accorder sur une nouvelle constitution, derrière les apparences et l’enthousiasme médiatique benoît, se cachent un texte mal ficelé, dont les zones d’ombre laissent la porte ouverte à des interprétations dangereusement liberticides, et le retour probable des forces anciennes, celles de la dictature, qui attendent l’heure de la revanche.
Partout, les régimes anciens et nouveaux se crispent ; en Égypte, la « révolution » a cessé de s’exprimer et l’emprisonnement et la peine de mort menacent ceux qui ne l’ont pas encore accepté, tout comme claque le fouet des muletiers qui courent quotidiennement tout le long des berges du Nil. La démocratie n’a pas germé ; le dialogue s’est interrompu.
Au Yémen ou en Libye, à la faveur de l’effondrement de l’État central, les antiques pratiques claniques ont ressurgi : pillages, enlèvements, vendetta et brigandage… rendent ces pays plus perméables que jamais aux réseaux djihadistes. Et l’Algérie se déchire dans un imbroglio électoral sans solution.
Le retrait des forces occidentales d’Afghanistan –aux accents de débandade penaude-, dans un contexte électoral à haut risque, laisse, livré à lui-même, un pays morcelé par les chefs de guerre et dévasté par le banditisme, où, là aussi, le salafisme ne manquera pas de réimplanter immédiatement ses bases à vocation internationales…
En Turquie, alors qu’Ankara n’a pas réussi à remplacer Le Caire comme nouveau pivot régional, le courant kémaliste s’inquiète de la dégradation de l’État de droit et s’interroge sur la parade à adopter face aux coups de boutoir successifs et de plus en plus violents de l’AKP.
Au Mali, soustraits au regard indiscret de l’opinion international par les discours triomphalistes de Paris, les djihadistes du Sahara poursuivent une guérilla acharnée qui frappe chaque jour et multiplie les victimes.
Tandis qu’un « printemps irakien » ambigu, aux relents de guerre civile sunno-chiite, est étouffé, dans le plus grand silence médiatique, à coups de canons et sous les chenilles des chars du gouvernement pro-occidental qui, depuis 2003, gouverne plus mal que bien un État tout près de la scission. A Falloujah, on compte les morts par centaines…
Quant à l’Iran, qui, d’une lèvre, souffle le chaud et le froid sur la Syrie et le Liban, de l’autre, elle se rabiboche spectaculairement avec le « Grand Satan » de Washington, renversant les perspectives régionales, au grand dam des faucons de Tel-Aviv.
C’est dans ce contexte général, celui d’une ère nouvelle qui animera pour longtemps les relations internationales et les rapports entre l’Orient et l’Occident, qu’est né le principe de cette publication, dont voici la première édition.
Le Courrier du Maghreb et de l’Orient se distingue de la sphère médiatique, avant tout par la composition de son équipe éditoriale, constituée d’universitaires, spécialistes du Monde arabe qui, d’une part, disposent des clefs d’interprétation nécessaires à la compréhension de ces phénomènes, sociaux, politiques, économiques, culturels, trop rarement abordés avec les outils appropriés, et, d’autre part, sont pour la plupart natifs de plus d’une vingtaine de pays arabes ou périphériques du Monde arabo-musulman, où ils résident en permanence.
Tous les articles publiés dans Le Courrier du Maghreb et de l’Orient sont ainsi le produit d’enquêtes de terrain rigoureuses ; et les informations fournies, souvent inédites, sont recoupées en situation, indépendamment des circuits globalisants, inféodés aux grandes agences de presse, et des pratiques habituelles du recyclage médiatique.
Mais, tout aussi déterminant de son identité, la Rédaction du Courrier du Maghreb et de l’Orient a pour seule ligne éditoriale de promouvoir le pluralisme des points de vue et des analyses et de se garder de toute forme d’autocensure, hélas si commune au monde des médias.
Ce sont là les services que notre équipe propose à ses lecteurs et la promesse à laquelle la Rédaction du Courrier du Maghreb et de l’Orient s’engage à ne jamais déroger.
____________
The 21st century is that of the Arabic world.
This claim, uncontroversial three years ago, has now become reality.
The Arab springs – I consciously write in the plural – have shaken the global order and thrown over numerous foundations, which structured the relations between the Orient and the Occident and were most often built on the principle of economic and/or military domination of the former by the latter.
But these changes and mutations have not always taken the paths, which editors and newsmen had wished for them to take….
Most of all, these changes are more weighty than they even seem today: many observers have analysed the instantaneousness of the current affairs, failing to fully grasp the entirety of the changes due to lacking foresight in their analyses. The changes faced today are changing realities. Moreover, the phenomena are more often interconnected and woven throughout the entire Arabic and Muslim world, ranging from Rabat to Kabul, unable to be spelt out through a western perspective or through deforming prisms and inadequate keys of understanding, miles away from the singular realities of the Maghreb and the Orient.
Once past the media euphoria of the first months of the “Arab Spring”, the time has come for the less optimistic analysts. The civil societies which were supposed to capture in their dynamic all the Arabic states and pull them towards a political model similar to the European and North-American democracies, as was imagined by the press columnists, do not exist. On the contrary, the vague democratisation desire some thought to have perceived within the socio-economic depths of the Arabic revolts are at best retreating but, more realistically, are being replaced by Islamism – or more precisely various types of Islamism. The political Islamism, for instance that of the Muslim Brotherhood in Egypt, or of Ennahdha in Tunisia; the Salafi Islamism, whose vivacity has spread throughout Syria, Libya, Algeria and also Jordan, engraining itself mostly in Yemen and not sparing Tunis or Cairo, reaching as far as Mali and frightening the Saudi and Qatari monarchies, although they had supported it with their oil dollars.
In the light of such sudden and brutal emergence of these phenomena, the Occident, stunned and disoriented, is looking for points of contact.
But the political tendencies opposing the Islamists are not democratic either. The military coup in Egypt masterfully displayed the reality. Even in Tunisia, where a provisory Parliament, behind appearances and media enthusiasm, gave itself a new constitution, ambiguously phrased with grey areas leaving the door open for dangerously free interpretations, as well as for the probable return of the forces of the past – those of the dictatorship – awaiting revenge.
Everywhere the old and new regimes are tensing; in Egypt the revolution stopped to express itself and imprisonment, as well as capital punishment, threaten those who have not yet accepted it – like beaters whipping their animals along the banks of the Nile. Democracy did not flourish; the dialogue has been interrupted.
In Yemen or in Libya ancient clan practices have succeeded the crumbling of the central government: pillage, abductions, vendettas and raiding … make these countries more permeable than ever to jihadist networks. Algeria is tearing itself apart in an electoral imbroglio without issue.
The retreat of Western forces from Afghanistan – in other words a meek stampede – leaves the country, in the context of a high-risk electorate, at its own mercy. The country is dissected by warlords and devastated by bandits and also here Salafism will not refrain from immediately establishing bases with international vocation…
Whilst Ankara did not manage to replace Cairo as new regional pivot point, Turkey’s Kemalist movement is worrying about the degradation of the state of law, the AKP’s increasingly violent and daring actions and how to return the gaze. In Mali the Saharan jihadists pursue their bloody guerrilla warfare making more victims every day – mostly unspoken of and below the radar of international consciousness, sedated by triumphant speeches from Paris.
An ambiguous « Iraqi spring », tainted with the odour of the Sunni-Shi’ite civil war, is being smothered by the government with gunshots and the weight of tanks in the greatest media silence. Nonetheless, the pro-Western government controls, lesser and lesser, a state falling apart. In Fallujah, bodies are being counted in the hundreds …
Iran breathes hot and cold over Syria and the Lebanon and at the same time spectacularly patches things up with the « Great Satan » of Washington, blowing over regional perspectives, much to the annoyance of Tel-Aviv’s hawks.
This new era, which will drive international relations and the ties between the Orient and the Occident for a long time, provides the context from which is born the principle of this publication – of which this is the first edition.
The Maghreb and Orient Courier distinguishes itself from the media sphere above all through its editorial team gathering together academics and specialists of the Arabic world. The editorial team possesses the tools for interpretation that are necessary for the understanding of these social, political, economic and cultural phenomena. Too rarely are these subjects approached with sufficient know-how and acquaintance with the topic – something the editorial team can provide for, given the contributor’s origins from and permanent residence in more than twenty countries of the Arabic and Muslim world and its periphery.
All articles published in The Maghreb and Orient Courier are results of rigorous on-site research; the supplied information, often unpublished and novel, is tallied with the situation, independent of globalised circuits of information and is not recycled news, which the big press agencies distribute.
A further determining characteristic of The Maghreb and Orient Courier is the one and only editorial line: the promotion of plural points of view and analyses. The editorial team withholds itself from any form of self-censorship, which is sadly so common in the world of the media.
Those are the services, which The Maghreb and Orient Courier proposes to its readers and the promise, which its editorial team vows never to renege.
____________
الافتتاحية
“القرن الواحد و العشرون هو قرن العالم العربي”
فهذا مما لا شك فيه وقد تأكد ذلك منذ ثلاثة أعوام. “الأربعة العربية” و أؤكد على صيغة الجمع، قد هزت النظام العالمي و أطاحت ببعض الأسس التي كانت تهيكل العلاقات بين الشرق و الغرب و التي كانت مبنية على مبدأ هيمنة الغرب على الشرق اقتصادياً و/أو عسكرياً.
و لكن هذه التغييرات المفاجئة لم تأخذ المسار الذي حلم به الكتاب الصحفيين، فهي أكبر مما يتهيأ لنا حتى يومنا هذا : فالكثير من المراقبين للحدث الآني لم يتخذوا بعد الإجراءات اللازمة لأنهم يواجهون تغييرات ما زالت في طور التكوين و نتيجة تغيب إمكانية الاستكشاف لديهم و لان هذه الظواهر في اغلب الأحيان تتشابك و تُنسج في العالم العربي و الاسلامي من الرباط إلى كابول. فليس من الممكن إيجاد حلول لهذه الظواهر من منطلق غربي و وسطي و في ظل قراءة تحليلية لا تتلاءم مع الواقع الخاص فقط بالمغرب العربي و الشرق الأوسط.
فبعد ان تجاوزنا مرحلة الغبطة الإعلامية التي تلت الربيع العربي في أشهره الاولى فقد اصبح الان بإمكاننا أن ندلي بتحليلات أقل تفاؤلا : فالمجتمعات المدنية التي تخيلها الصحفيون، و التي كان من شأنها و هي في طور تطورها أن تجر وراءها كافة الدول العربية للقدم نحو نموذج سياسي على غرار النظم الديمقراطية في أوربا و الولايات المتحدة الامريكية، ليست موجودة… على العكس تماماً، فطموحات “الدمقرطة” التي ظن البعض كشفها من خلال الدوافع الاجتماعية و الاقتصادية العميقة للثورات العربية تتأرجع بين مسارين إما نوع من التراجع للوراء أو حالة إبطال من قبل التيارات الاسلامية المتشددة و هذا ما يشير إليه الواقع و بشكل خارج عن السيطرة : فهي تواجه إما الاسلام السياسي الذي يتجسد مع الاخوان المسلمين في مصر أو حزب النهضة في تونس على سبيل المثال ؛ أو الاسلام السلفي الذي امتدت جذوره و تغلغلت بالخفاء في سوريا و ليبيا و الجزائر و حتى الأردن لتمتد لليمن بشكل خاص، طائلة تونس و القاهرة أيضاً و صلا إلى المالي محدثة بعض المخاوف لدى المملكة العربية السعودية و قطر رغم أنهما كانتا الداعمتين الأساسيتين لهذا التيار ممدة إياه بالدعم المادي من بترول و غاز و دولارات.
امام هذا النشوء المفاجئ و العنيف لمثل هذه الظواهر فإن الغرب بات مستغرباً و مضطرباً يبحث عن محاورين.
و لكن الاتجاهات المعارضة لهذه التيارات الاسلامية ليست بالديمقراطية هي الاخرى. فالانقلاب العسكري في مصر خير مثال على هذا الواقع ؛ و كذلك الحال في تونس أيضاً، فالبرلمان التونسي المؤقت قد اتفق على أعداد دستور جديد، ولكن خلف الحماس الإعلامي المتسامح، يتخفى نص يحمل الكثير من الثغرات و النقاط الغامضة مما يجعل الباب مفتوحا امام التفسيرات الخانقة للحريات بشكل خطر كما انها تفسح المجال للعودة المحتملة للقوى القديمة التي تنتظر ساعة الانتقام.
ففي كل هذه الدول هناك حالة من التوتر ما بين الأنظمة القديمة و الحديثة ؛ ففي مصر الثورة توقفت عن التعبير حتى وطأة الأحكام بالسجن و الإعدام التي باتت تهدد كل من يعارض الانقلاب. فالديمقراطية لم تنبت و انقطع الحوار.
اما في اليمن و ليبيا فبعد انهيار الدولة المركزية، فإن الممارسات القبلية القديمة من نهب و خطف و ثأر و سرقة عادت تطفو على السطح جاعلة هذه البلدان عرضة للشبكات الجهادية اكثر من اي وقت مضى. و الجزائر أصبح ممزق ضمن وضع انتخابي معقد دون حل.
اما انسحاب القوات الغربية من أفغانستان – الآخذة طابع الفرار الجماعي الخجول – متزامنا مع عملية انتخابية عالية المخاطر، يترك هذا البلد بدون عون مجزأ بين أمراء الحرب و مدمر من قبل اللصوص مما يتيح الفرصة للتيار السلفي بغرس قواعده ذات التوجه الدولي هنا و على الفور.
و في تركيا بينما أخفقت أنقرة في أن تكون المحور الجديد للمنطقة بدلا من القاهرة فإن التيار الكمالي يبدي تخوفه من تراجع دولة القانون و يتساءل بشأن الموكب الذي يجب أن يتبناه أمام الضربات المتتالية و متزايدة العنف و الموجهة من قبل حزب العدالة و التنمية.
و بما يخص المالي و البعيد عن أعين المتطفلين من الرأي العم الدولي بسبب الخطابات الانتصارية التي تدلي بها باريس فإن الجهاديين يواصلون حرب العصابات في الصحراء مخلفين أعداد كبيرة من ضحايا بشكل يومي.
و في ظل كل هذه الأحداث فقد تم خنق “الربيع العراقي” الغامض الذي ظهرت فيه تلميحات إلى حرب طائفية بين السنة و الشيعة و كل ذلك ضمن صمت إعلامي و تحت وطأة مدافع و دبابات نظام موالي للغرب يحكم بشكل سيء منذ توليه السلطة في عام ٢٠٠٣ بلد على وشك الانشقاق. ففي الفلوجة الضحايا تحصى بالمئات…
و بالنسبة لإيران و التي تتحكم بمصير سوريا و لبنان بكلمة واحدة من طرف لسانها فهي تعيش حالة مصالحة مذهلة مع “شيطان واشنطن الكبير” مطيحة بالمنظورات الإقليمية مثيرة استياء صقور تل أبيب.
ففي نطاق هذا السياق العام لعصر جديد سيحي و لفترة طولية العلاقات الدولية بشكل عام و علاقات الشرق بالغرب بشكل خاص، ولدت فكرة هذا المنشورة بعددها الاول هذا.
فبريد المغرب العربي و الشرق الأوسط يتميز من جهة عن الميدان الإعلامي قبل كل شيء بكونه يضم فريق تحرير يتألف من أكاديميين متخصصين بقضايا الوطن العربي بحوزتهم مفاتيح التفسير اللازمة لفهم مثل هذه الظواهر الاجتماعية و السياسية و الاقتصادية و الثقافية التي قلما تستخدم الأدوات الملائمة لطرحها، و من جهة أخرى فإن أكثر أعضاء فريق العمل هم من مواليد تلك البلدان العربية أو البلدان المجاورة للعالم العربي و الاسلامي حيث هم مقيمون بصفة دائمة.
و بذلك كل المقالات المنشورة من قبل بريد المغرب العربي و الشرق الأوسط هي نتاج تحقيق ميداني صارم و شديد الدقة لذلك فأغلب الأخبار المنشورة تكون حصرية و مؤكدة و بعيدة عن دوائر العولمة المتشيعة لوكالات الأنباء الكبرى، كما انها لا تعتمد مبدأ اعادة التدوير الإعلامي المتبع عادة.
كما ان لجنة تحرير بريد المغرب العربي و الشرق الأوسط لم تعتمد إلا خط تحريري واحد قائم على مبدأ تعزيز التعددية في الآراء و التحليلات كما انها اختارت الامتناع عن اي شكل من أشكال الرقابة الشائعة للأسف في العالم الإعلامي، و ذلك من ضمن الأسس التي تحدد هوية هذه المنشورة.
فنحن بذلك قمنا بعرض الخدمات التي أقر فريق العمل تقديمها لقارئيه و الوعد الذي تعهدت لجنة تحرير بريد المغرب العربي و الشرق الأوسط بعدم المساس به ابداً.
Lien(s) utile(s) : Le Courrier du Maghreb et de l'Orient (Editorial, mai 2014)© Cet article peut être librement reproduit, sous condition d'en mentionner la source (www.pierrepiccinin.eu)