genre: science fiction, épouvante
année: 1958
durée: 1h15
L'histoire: Durant les essais d'un radar expérimental dans une base militaire au Manitoba, des fermiers du voisinage meurent dans d'étranges circonstances. L'autopsie révèle que les cadavres n'ont plus de cerveau ni moelle épinière et, pour toute blessure, un tout petit trou à la base de la nuque. Le major Jeff Cummings va mener une enquête afin de comprendre les raisons de ce phénomène.
la critique d'Alice In Oliver:
A la base, Monstres Invisibles, de son titre original Fiend Without A Face, et réalisé par Arthur Crabtree en 1958, est l'adaptation d'une nouvelle d'Amelia Reynolds Long. Ce film, qui mélange science fiction, horreur et épouvante, se situe dans la grande tendance de son époque.
Nous sommes à la fin des années 50. La Guerre Froide, la peur du communisme et l'arrivée du nucléaire sont sujets à de nombreux fantasmes. Gare aux apprentis sorciers, semble nous dire Arthur Crabtree. C'est la principale thématique de Monstres Invisibles. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario.
Attention, SPOILERS ! Durant les essais d'un radar expérimental dans une base militaire au Manitoba, des fermiers du voisinage meurent dans d'étranges circonstances. L'autopsie révèle que les cadavres n'ont plus de cerveau ni moelle épinière et, pour toute blessure, un tout petit trou à la base de la nuque. Le major Jeff Cummings va mener une enquête afin de comprendre les raisons de ce phénomène.
Au niveau des influences, Monstres Invisibles n'est pas sans rappeler Le cerveau de la Planète Arous, à la seule différence que le film ne traite pas d'une invasion d'extraterrestres. Toutefois, les créatures moisies de service sont elles aussi des cerveaux.
Autre différence d'importance: ces mêmes cerveaux sont invisibles et semblent être l'étrange résultat d'expériences réalisées sur le subconscient d'un scientifique. Très vite, de nombreux meurtres se produisent. Dans un premier temps, le film fonctionne comme une enquête policière, peu passionnante par ailleurs. Indéniablement, le manque de moyens se fait furieusement sentir.
Il semblerait que le budget ne dépasse pas les 50 000 dollars. Monstres Invisibles n'est rien d'autre qu'une modeste série B et surtout un petit nanar sans le sou. Par conséquent, Arthur Crabtree doit composer avec les moyens du bord, soit la totalité d'un SMIC albanais.
Littéralement, Fiend Without A Face signifie "le démon sans visage". Ce qui convient beaucoup mieux que Monstres Invisibles. La créature du film se nourrit donc des radiations et du sang de ses nombreuses victimes. Encore une fois, faute de budget, le réalisateur joue sur le scénario et de nombreux rebondissements. Pourtant, rien n'y fait. L'intrigue est désesperément répétitive. D'ailleurs, le monstre du film est capable de se reproduire.
Il ne s'agit pas réellement d'un cerveau mais plutôt d'un cortex cérébral qui fait office de pensée destructrice.
On peut y voir une sorte de métaphore sur le subconscient profondément mauvais et destructeur de l'Humanité. Finalement, la créature de Monstres Invisibles n'est que le produit de nos colères refoulées et de notre capacité d'autodestruction.
Certes, présenté comme cela, le concept du film est plutôt intéressant. Hélas, la réalisation, totalement soporifique, ne vient pas arranger les affaires de cette petite bisserie, néanmoins sympathique. Parmi les références du film, nous avons déjà cité Le Cerveau de la Planète Arous, mais comment ne pas évoquer également Tarantula ! ou encore Des Monstres Attaquent la Ville ?
Là aussi, la menace (invisible) semble provenir du chaos et du néant et représente le mal absolu.
note: 05/20
note nanardeuse: 12.5/20
Cinemassacre's Monster Madness s4e06 - Fiend... par incorcadit