Titre : Universal War One, T1 : La génèse
Scénariste : Denis Barjam
Dessinateur : Denis Barjam
Parution : Décembre 1998
Grand amateur de science-fiction en littérature, force est de constater qu’elle n’y tient pas une place aussi prépondérante dans ma bibliothèque. J’ai relativement peu accroché aux univers proposés par les auteurs de BD. Peut-être que la représentation de ces mondes fantasmés me gênait. Pourtant, « Universal War One » (ou UW1 pour les intimes) a su me passionner. Comment Denis Barjam a-t-il réussi à me faire entrer dans on univers ? Le tout a été publié chez Soleil dans un format classique.
Denis Barjam développe une SF relativement proche de nous, dans le sens où l’homme ne s’extirpe pas du système solaire. Malgré tout, il a développé des techniques qui lui permettent de voyager simplement dans l’espace. C’est ici que nous retrouvons l’escadron Purgatory. Constitué d’officiers passés par la cour martial, cette unité est donc remplie de bras cassés dangereux, que ce soit par leur orgueil, leur témérité ou… leur lâcheté ! Et pourtant, ces gens que tout le monde méprise sont partis pour sauver l’univers !
Un phénomène inexplicable
Un mur s’est élevé dans le système solaire. Personne ne sait d’où il sort. L’escadron est donc chargé d’enquêter sur le phénomène en envoyant des sondes dans le phénomène. Le danger est évidemment très présent puisque ce mur reste inexpliqué. Denis Barjam distille ses infos au compte-goutte, mais le suspense et la densité du récit sont réels. On n’est pas bien plus avancé à la fin du tome mais pourtant déjà captivé. Les questions sont nombreuses et les rebondissements déjà présents.
On pourra reprocher à ce tome de présenter des personnages stéréotypés. Chacun tient son rôle. C’est l’introduction et les nuances arriveront bien évidemment par la suite.
Concernant le dessin, j’ai ressenti comme un frein à la lecture de l’ouvrage. Les couleurs (notamment) dans l’espace ont l’air assez artificielles. Quant aux personnages, ils sont identifiés sans peine et expressif. On ressent une influence comics dans le dessin. Mais sans être convaincu par le trait de ce premier album, force est de constater un vrai sens de la mise en scène. Certaines cases sont puissantes par leur force émotionnelle et permettent à UW1 de passer dans le rang des bande-dessinées de haut niveau.
Ce premier tome apporte avant tout des questions plus que des réponses. Dense dans ses informations, il nous introduit aux (nombreux) personnages et nous captive avec cette histoire de mur. Le premier volet d’une des meilleures séries de cette époque.
Note : 17/20