Trop souvent, les théoriciens nous proposent des objets physiques comme « allant de soi » sans nous préciser leurs définition et propriétés, leur substance constitutive, leur mode d’apparition, de mutation, de disparition, d’association. Nous disposons ainsi d’un nombre non fini d’objets qui ont pour seule fonction de rendre cohérent un système mathématique ou expliquer un résultat expérience. Il en est ainsi par exemple des « trous » dans le vide de Dirac, des particules virtuelles, des cordes, de la matière et de l’énergie noires, du champ de Higgs et du vide quantique quand ce n’est pas des particules exotiques aux propriétés qui dérogent aux lois classiques de la physique.
Partisan d’une physique descriptivequi exige de définir les objets dont on va traiter avant tout développement mathématique, il nous faut revenir sur une propriété unique de cette prématière que nous n’avons pas assez analysée dans notre dernier article.
La rigidité de la prématière est la conséquence de l’absolue continuité de l’espace qui ne peut s’envisager comme comportant des « trous » et subséquemment des éléments séparés. Habitués comme nous le sommes à traverser l’espace sans effort et à expérimenter particules et atomes de matière, nous avons du mal à imaginer « autre chose » qui échappe à notre expérience quotidienne. Rigidité et fluidité, nous l’avons démontré, ne sont pas incompatibles pour ce qui concerne cette « autre substance » qui compose l’univers. Nous expérimentons quotidiennement cette fluidité, mais comment justifier la rigidité de la prématière ? Nous disposons de trois arguments et preuves décisives :
1) La vitesse très élevée des ondes électromagnétiques qui suppose un milieu extrèmement dense, sans équivalent pour la matière.
2) L’intrication quantique par laquelle le changement de l’orientation d’un mouvement à distance est transmis instantanément. C’est parce que la substance de l’onde est ultra rigide, qu’elle ne peut « plier » , qu’elle se comporte comme un objet absolument intangible, des millions de fois plus « solide » que le plus solide des matériaux, que deux corpuscules peuvent demeurés « intriqués » et intimement liés à distance. (Voir notre article que l’intrication quantique)
3) Le seuil de rupture de la prématière : nous savons que la résistance de l’espace est proportionnelle à la vitesse d’un corps et qu’il existe un seuil à partir duquel se produit un « bang de rupture » lorsque la force d’action équivaut à la résistance ultime de la prématière. Nous avons un changement d’état et création de matière.
Cette résistance de la prématière de l’espace et les hautes énergies nécessaires pour aboutir à sa rupture sont autant de preuves et la mesure de sa rigidité.